jeudi 13 décembre 2012

Histoires de boules... de Noël

Cette année, notre sapin est très gros. Si gros qu'il aurait mérité un peu plus de boules. Mais voyez-vous les boules ici s'accumulent au fil du temps, peu à peu. Alors, il faut être patient.

Chaque année, en décembre, ma mère achète une décoration pour chaque fille - pour ses petites filles comme elle dit. Elle a commencé au premier Noël de Marguerite, et quand Éléonore est arrivée elle a eu droit elle aussi à sa décoration. Les filles sont toujours curieuses de voir ce qui s'ajoutera à leur trousseau. Et puis, on a aussi les fameuses boules de Pologne, offertes par ma petite Marie et les décorations de mon amie Mirjam, dont un petit ange reçu par la poste il y a des années, et puis toutes ces décorations achetées en voyage, toujours deux par deux, une pour chaque fille. Cette année, elles ont eu des lunes de céramique rapportées d'Espagne. Chaque décoration a son histoire, la même que l'on se raconte chaque année.

Un jour, les filles partiront et avec elles les décorations.

Samedi dernier, alors que je décorais notre sapin avec Éléo, Marguerite m'a surprise en m'offrant la jolie décoration de la photo. Celle-ci me restera, elle est à moi. Le geste de ma fille, qui reproduit celui de sa grand-mère m'a touchée. Qu'elle ait pensé à moi lors de sa sortie au MBA m'a laissée un peu sans voix.

Marguerite est souvent là où je m'y attends le moins.


mardi 11 décembre 2012

Le sapin, les biscuits et autres aventures

Sapin, biscuits et muffins, cuvée 2012
La fin de semaine dernière, nous avons eu la charmante visite de la petite Ophélie et de ses parents. Les valeureux ont fait la route à partir de Cap-St-Ignace. Ces temps-ci, j'aime beaucoup recevoir de la visite dans mon chez-moi, partager un repas, du vin, des moments, des conversations. Ce n'est pas compliqué et ça ne doit pas l'être. Ophélie a décidé de dormir ici, tout près d'Éléo pendant que ses parents sont allés dormir à l'hôtel (oui, nous avons un hôtel à Berthierville, qui est un village-relais, quand même!) La petite Ophélie nous a fait l'honneur de se réveiller à 8h00 le dimanche matin! C'était chouette de l'avoir avec nous. Elle raconte plein de blagues, craint de se faire manger par notre chatte, Vanille, se laisse coiffer, lire une histoire, peler une clémentine et une autre et une autre et une autre. Elle me fait même des câlins. Je pense qu'on s'aime bien. Avoir une petite fille ici, c'est constater que certains gestes sont derrière moi, que les filles sont grandes maintenant.

Sur la photo, le fruit de notre travail, à Éléo et moi. Ce qu'on en fait des choses avec une grande fille qui a toujours la tête pleine de projets. Au menu de samedi: décorer le sapin, cuisiner des biscuits au gingembre, préparer des muffins et recevoir des ados à dormir. Éléo a même réussi à insérer un film dans ce programme! 

Avec le sapin décoré et la crèche installée par Éléo, c'est maintenant permis d'écouter ceci. Bach toujours. En ce moment, je suis en train de me demander si je ne fais pas une folie, si je ne m'achète pas un billet pour aller entendre le Collegium vocale Gent demain soir, à la maison symphonique. Enfin, l'Oratorio dans mes oreilles. Je réfléchis trop, ce n'est déjà plus une folie. S'il n'y avait pas cette satanée route entre ma maison et Montréal...

Je vous laisse avec une photo du bébé chorale dont le chant a clôt le concert de dimanche, qui s'est déroulé à l'église de La Visitation-de-l'Île-Dupas. D'Éléonore, on ne voit que les jambes.

Dimanche, la neige a pu tomber en paix. Nous étions tranquilles à la maison.

À écouter, une tisane à la main - enfin, c'est à votre goût. Ces temps-ci, je redécouvre les tisanes. Elles font parties du rituel du soir, avec les filles. - après une promenade dans le froid,  une journée plus difficile, une discussion bouleversante ou pour faire le calme: Les variations Goldberg jouées par Glenn Gould. L'enregistrement de 1981 est peut-être le meilleur.

jeudi 29 novembre 2012

Noël en novembre

Petite, Éléonore ne voulait pas de fêtes d'amies pour souligner son anniversaire. Très tôt, elle a été fascinée par le Château Frontenac et elle a souhaité y passer une nuit pour son anniversaire. Et ce n'est pas qu'elle aimait les princesses ou qu'elle rêvait du prince charmant; elle n'a jamais été intéressée par ce monde imaginaire. Et je n'ai rien à voir dans tout cela. Éléo, c'est ma petite cartésienne, c'est celle qui est d'une logique implacable parfois. Bref, après avoir donné toutes sortes de fêtes pour Marguerite, l'idée d'une nuit au château au milieu du mois de janvier nous plaisait. Au fil des années, la famille nous a accompagnés et puis s'est ajouté la tradition de Noël en novembre.

Québec, janvier 2012
Depuis quelques années, nous allons donc célébrer Noël en novembre avec cousin, cousine, FB et MC.  Toujours les filles partent un jour avant nous avec le reste de la famille. MA et moi arrivons le samedi. Chaque année, nous suivons la même routine, faisons les mêmes activités - c'est-à-dire le moins de choses possible - déjeunons au même endroit, voire à la même table et prenons les mêmes photos! Suivre la routine fait partie du plaisir, en plus de se faire beaux pour le souper. Seul le menu du château varie d'une année à l'autre, mais le serveur, Mathieu, reste le même! Cette année, il nous a annoncé la naissance de son petit Olivier. Après le repas, les enfants remontent à la chambre et nous terminons notre repas tranquillement. Cette année, nous avons retrouvé les enfants assez tranquilles: les filles jouaient à la Wii pendant que le cousin lisait. L'an dernier, nous les avions retrouvés complètement hilares et survoltés, trop gorgés de sucre. Ils aiment ce petit moment entre eux, je crois. Chaque année nous rions beaucoup et nous nous asticotons sur des sujets politiques qui nous séparent. À chacune de nos discussions, nous savons que chacun d'entre nous restera campé sur ses positions. Discussions vaines donc, mais toujours divertissantes.

Le château, c'est chaleureux, ça sent bon - toujours la même odeur, un peu vanillée, y flotte. Le château fait l'effet d'un duvet. On lui pardonne sa décoration vieillotte, son marbre qui se fissure, son plafond qui a déjà coulé - mais là c'est limite par contre! J'espère que les rénovations qui s'annoncent ne le priveront pas son charme suranné. J'aime que cet endroit ne soit pas complètement ancré dans la modernité, j'aime qu'il soit un peu hors du monde, comme accroché à une époque passée.

C'était donc notre jolie petite fin de semaine.
Dimanche matin, sur la terrasse Dufferin, soufflait un vent glacial.
Éléo a demandé une fête d'amies pour ses 11 ans. Les choses changent.
De retour à la maison, MA et moi avons siesté sous notre duvet. On vieillit faut croire.

Ce matin, mercredi, une mince couche de neige recouvre le sol. MA va conduire Marguerite à l'école; ils laissent des traces dans la neige. 8h48: seul moment de la journée où la maison sera silencieuse.

mardi 20 novembre 2012

Mmmmm

Lecture du moment
Nouveau livre et bureau ordonné sur reflet d'une fenêtre qui attend l'hiver.

Notez la virgule dans le titre. Elle a toute son* importance. Comme la plupart des virgules, d'ailleurs.

Et j'ai une dédicace, que je relis, mais sans me lancer là où son* auteur me pousse. Paralysie?

Je vous donne l'incipit de ce livre.

Voilà, c'est fait : je suis à la retraite. Après plus de trente-cinq ans d'enseignement, me voici seul et libre de lire quand je veux, ce que je veux, sans crayon à la main pour souligner ou annoter ce qu'il faudra transmettre le lendemain à ceux qui attendent sans le savoir d'être tirés de la nuit par la beauté et la vérité d'une oeuvre qui vient de me plonger dans une nuit encore plus grande dont je ne leur parlerai pas tout de suite, bien sûr, pour ne pas leur gâcher le plaisir d'être en train de faire une grande découverte.

Le salon du livre a fait des heureuses: Marguerite, Éléo et son amie Mélo et moi-même avons mis la main sur le livre qu'il nous fallait.

Pour clore notre samedi passé au salon du livre, nous nous sommes arrêtés manger à la chic Banquise. (À ce moment-même, mon amie Diane ouvre grand ses yeux et se prépare à m'envoyer un courriel me disant son étonnement d'apprendre que je mange de la poutine!) Oui, cela m'arrive. C'est un plat qui me rend pas très bien et qui me laisse sur ma... faim. Mais la Banquise, ça faisait plaisir à Marguerite qui voulait y aller depuis longtemps. Et c'est amusant comme endroit. Lorsque nous avons quitté, vers 18h00, une longue file s'allongeait sur le trottoir. Tout laisse croire qu'il s'agit d'une poutine pas comme les autres. Been there, done that.

C'est le temps de sortir marcher sous ce petit ciel gris strié de rose.


* Merci à Émilie, lectrice assidue et attentive, qui m'a fait courir pour venir corriger la petite coquille.






mardi 13 novembre 2012

Méli-mélo

En vrac, mes moments doudous de ma fin de semaine.

  • Déposer un gâteau tout chaud sur un présentoir.
  • Enfourner une lasagne.
  • Touiller une salade.
  • Boire une tisane en discutant avec deux ados.
  • Replacer une mèche de cheveux de Marguerite.
  • Embrasser le front d'Éléonore.
  • Appeler mes parents et faire rire ma mère.
  • Planter de l'ail avec ma voisine.
  • Suivre le Vendée-Globe.
  • Déguster une palette de veau au samos avec des gens que j'aime: samedi c'était mes amis, mes filles, MA.
  • Recevoir un appel inattendu d'une personne qui me remercie de lui avoir donner un livre. J'ajoute donc à ma liste:
  • Faire plaisir à quelqu'un.
  • Coller MA.
  • Dormir.
Venise inondée, je trouve cela immensément triste, mais les gens sourient sur les photos...

Comme je suis toujours un peu sidérée de voir ma grande fille... grandir. Je m'amuse parfois à retrouver en elle le bébé qu'elle était. Ses yeux, grands, ouverts, curieux, un peu mystérieux, heureux aussi. Ils sont toujours là.

Marguerite à 2 mois et demi et moi à 25 ans!
Marguerite à presque 16 ans. Montage fait par Éléonore.

vendredi 9 novembre 2012

Décidément

Éléonore au lancement du livre
Mon père n'est pas à vendre ni à louer, Éditions de la Paix
On dirait que c'est la semaine de la littérature jeunesse! Hier, à Berthierville (oui, oui) avait lieu le lancement du livre Mon père n'est pas à vendre ni à louer, de Maryse Robillard. Maryse en est à son troisième roman jeunesse; elle est aussi enseignante, une enseignante que tous ses élèves aiment. Éléonore a eu la chance d'être dans sa classe en 2e année.

Maryse nous a invitées au lancement et a demandé à Éléonore de lire le résumé de son livre. Au départ, Éléo ne voulait pas se prêter au jeu, trop gênée. Éléo, que je lui ai dit, quand on nous demande des choses, c'est qu'on sait que nous pouvons les faire. Il faut se lancer. Il faut enlever nos pantoufles... Bon, c'est à moi que je parlais aussi! Mais elle s'est lancée, la preuve sur la mauvaise photo que j'ai prise. J'étais trop occupée à l'écouter lire.

J'ai terminé ma soirée en écoutant Voir Naples et mourir. On y parle de Naples au XVIIIe siècle et de ses castras. Naples me fascine, me terrifie et m'attire. Je n'y ai jamais mis les pieds. Pour visiter Naples, il faut faire fi je crois des enfants de Naples qui délaissent l'école pour un travail qui ne rapporte rien ou presque, des poubelles et des blattes et de la camorra. J'avoue, ça fait beaucoup. Cela dit, Dominique Fernandez, que l'on entend dans l'émission, me convainc que Naples vaut l'effort. Il y est aussi question des castras, sujet mystérieux s'il en est un. Et vous entendrez le contre-ténor Philippe Jaroussky. C'est l'émission parfaite à écouter près d'un feu de foyer, ou bien calé dans son lit, ou sur le sofa, un jeté sur les épaules. La pluie ou la neige pourraient tomber, ce ne serait pas bien grave. Ah oui, un gâteau ou un bon plat pourrait cuire au four pendant ce temps. Avec un peu de chance, si vous fermez les yeux, vous verrez la baie de Naples.

mercredi 7 novembre 2012

La saison des pluies

Hier soir, j'ai eu la chance d'être invitée à la soirée de remise du prix TD de littérature jeunesse canadienne qui se déroulait dans la magnifique salle de concert du pavillon Claire et Marc Bourgie du Musée des beaux-arts de Montréal. Maintenant, ne me reste plus qu'à assister à un concert dans cette salle ornée de lumineux vitraux Tiffany.

Ce matin, j'ai lu le livre qui a mérité le prix TD. J'ai pleuré pendant les 72 pages. L'auteur, Mario Brassard, raconte la mort d'un papa à travers les yeux de son enfant. C'est bouleversant, troublant de vérité, ça touche au coeur de la tristesse, mais ça se termine sur un coin de ciel bleu. Les illustrations de Suana Verelst sont un nuancier de gris, à l'image d'un paysage de fin d'automne sur le point de disparaître. Le texte et les illustrations ne disent pas tout, mais on comprend. On comprend tout. Ces espaces de silence qui parsèment le texte et les images sont lourds de sens. Ils réussissent là où les mots auraient pu échouer. Écrire, c'est aussi se taire parfois.

lundi 5 novembre 2012

Mission accomplie

Mélodie et Éléonore à leur soirée cinéma
© Daniel Plouffe pour les deux photos
Comme le dirait la maman de Mélodie, c'est mission accomplie pour nos deux filles. Vendredi soir a eu lieu la soirée cinéma à l'école St-Joseph, soirée organisée par Mélo et Éléo. Il y a un peu plus d'un mois, elles ont décidé de faire une activité de financement pour amasser des fonds pour Opération enfant soleil. Après quelques réunions préparatoires, après l'école, elles ont opté pour une soirée cinéma à l'école. Leurs discussions étaient rondement menées et entrecoupées de séances de piano: discussions/piano/décision.

Une fois leur projet établi, elles ont dû le présenter au directeur de l'école, qui a accepté que l'activité ait lieu, non sans avoir réfléchi quelques jours. Ensuite, elles sont allées rencontrer le gérant du IGA de Berthier pour lui demander commanditer le jus et le maïs soufflé qui seraient remis à chaque spectateur. Pour 5$, on avait droit au film, à un jus et à un maïs soufflé. Tous les profits seront versés à Opération enfant soleil. Le TES de l'école, monsieur Philippe, les a grandement aidées à organiser leur soirée: il a obtenu les sacs de maïs soufflé ici, il a installé l'écran de cinéma dans une salle de l'école, a réuni les machines à maïs soufflé, bref il a été très présent. Et nous, les parents, bien nous étions là vendredi pour aider au déroulement de la soirée, qui a permis d'accumuler 315$!  Nous étions vraiment fiers de nos filles. Fiers aussi qu'une soixantaine d'enfants aient répondu à l'appel. Quel sera votre prochain projet, les filles?

Le reste de la fin de semaine, j'ai décidé de l'aborder dans le sens proposé ici. Samedi après-midi, nous nous sommes mêmes réunis en famille sur le sofa pour regarder un film, un film même pas intelligent. Je sentais MA sur le bout du sofa à certains moments, mais il est resté parmi nous. Et Éléo était contente de manger ses bonbons d'Halloween en regardant un film non imposé avec sa famille. Elle a le bonheur très facile. Et Marguerite était avec nous.

Et c'est aussi avec beaucoup de plaisir que dimanche matin j'ai préparé de petits sandwichs à thé qui agrémenteraient le thé de l'après-midi auquel nous étions conviés. Cela faisait très longtemps que je voulais préparer ces tout mignons sandwichs, dont le classique beurre concombre coupé en long. Oh! Dear!  J'ai donc profité de l'invitation de mon amie Diane pour me lancer. Ah! Un thé de l'après-midi, avec toutes ces petites bouchées sucrées et salées, un feu de foyer, des gens intéressants et sympathiques, une amie souriante, une fin d'après-midi où l'on voit le soleil se coucher dans une fenêtre d'Outremont,  c'est du pur bonheur.

Et pour ajouter à mon bonheur, j'ai appris ce matin que mon cher monsieur Rivard publie un nouveau livre sur lequel je me précipiterai au salon du livre la semaine prochaine! J'en ai lu quelques pages ce matin et plus je lisais, plus mon coeur battait. Chaque fois que je lis cet auteur, mon coeur bat plus vite, comme si c'était trop de beauté et d'intelligence. Je sais, je suis un peu folle.

C'est pas tout, je dois travailler...

Je vous laisse avec une photo de nos deux organisatrices en plein discours - qui fut bref, c'était quand même le premier!

Discours de Mélodie et d'Éléonore

lundi 29 octobre 2012

Escapade

Trop de feuilles
Voici ce qui nous attendait hier, à notre retour à la maison. Pas 10 centimètres de neige, mais bien 10 centimètres de feuilles.

Notre chêne et notre érable ont profité de notre escapade à Morin-Heights pour se délester de leurs feuilles. Même notre citrouille a l'air surprise par ce trop-plein de feuilles.

À Morin-Heights, où nous sommes allés visiter Diep, Jules et les enfants, toute la nature semble prête pour l'hiver. Une grande sérénité se dégage de ces paysages où le gris domine pour l'instant; seuls quelques conifères s'affichent en vert. Tout semble attendre que quelque chose se passe.

Passer du temps avec des amis à manger, à boire, à échanger et à discuter fait un bien immense. J'aime plus que tout ces rencontres où adultes et enfants se mêlent et rient aux mêmes blagues.

Le soir, après avoir soupé d'une moussaka préparée par Jules, et alors que Marguerite et le petit Éloi dormaient, nous nous sommes retrouvés sur le quai, pour un dernier verre de Madiran - du Madiran, pour ne pas oublier les Pyrénées. Tout était noir, tout était calme. On entendait la Lune respirer.

Petite île face au quai. Vue du dimanche matin.

mardi 23 octobre 2012

À travers

À travers
Je reprends peu à peu la course. Je sortais marcher régulièrement et, depuis quelques jours, j'alterne marche et jogging. Sur mon parcours de 4 ou 5 kilomètres, je m'arrête parfois prendre quelques photos, comme ces troncs de cèdres dégarnis. Je ne sais pas pourquoi, ils m'ont fait penser à une famille qui vit une crise d'adolescence. La course, musique dans les oreilles, me sort de tout ça pour un moment. Que font les parents d'un enfant qui se drogue? qui boit? J'imagine qu'ils virent fous. Ou qu'ils font des marathons.

À travers, comme dans passer à travers.

lundi 22 octobre 2012

Et puis c'est lundi

Cat Power dans la lumière
Cette fin de semaine, j'ai repoussé les limites de l'érouv une fois de plus. Cet un érouv bien étriqué que j'ai tendu entre Berthierville, Montréal et Drummondville! Dimanche, je ne suis pas allée plus loin que l'épicerie de Berthierville. Le soir venu, une tisane chaude entre les mains, j'étais bien contente de jouer à Uno avec Éléo devant le foyer. Le bonheur n'a été que plus grand, car enfin je battais ma fille. Dans ces cas-là, elle me laisse tomber. N'aime pas perdre. Alors, je me suis rabattue sur le film Un air de famille, que j'avais vu à sa sortie, enceinte de Marguerite! C'est dans ce film que deux personnages féminins boivent plus de suzes que je n'en boirai jamais de toute ma vie. Quand j'avais vu ce film, cet alcool m'avait intriguée. Et m'avait l'air tellement bon. Je suis allée en France en 2001, mais je n'avais pas bu de suze, j'étais enceinte d'Éléo. Ce n'est qu'en 2009, alors que nous dînions sur une terrasse d'un village près de Carcassonne, que j'ai goûté cette boisson... que je ne reboirai jamais. Cependant, j'ai compris pourquoi Cédric Klapisch faisait boire cette mixture à ses personnages. Amertume quand tu nous tient.

Alors, elle est toute petite Cat Power dans ce rond de lumière. C'est que nous étions plutôt loin de la scène du Métropolis. Nous avons dû patienter deux heures et écouter des trucs pas trop possibles avant de l'entendre, elle. J'avais les pieds en feu, et je ne vous parle pas de mes oreilles après deux heures de distorsion. Quand enfin elle est arrivée sur scène, j'ai tout oublié. Sa voix, lumineuse, finit toujours par se fracasser contre quelque chose qui semble douloureux. Sa voix à elle seule en dit long sur sa vie. C'est bouleversant. MA m'a prise dans ses bras, et je crois bien que nous n'avons pas bougé de tout le spectacle. Les bras de MA, c'est bien le seul endroit où j'ai l'intime conviction que je dois être.

Après la soirée en amoureux de vendredi, la soirée de samedi était consacrée à la famille. Changement d'univers total. Après un souper autour d'une délicieuse raclette, nous avons investi le Village québécois d'antan qui s'est costumé pour l'Halloween. On a ri, on crié, on s'est fait peur. Éléo s'est même fait poursuivre par une vilaine zombie armée d'une brique. Elle criait son nom. Froid dans le dos d'Éléo. À faire avec des enfants pas trop jeunes, sinon ils ne dormiront jamais plus en paix.

Et puis c'est lundi. C'est plein de soleil. Mon chêne est complètement jaune. Mon érable aussi. Et moi je suis dans les limbes professionnels à me demander ce que diantre j'aimerais faire dans ma vie. Cette fin de semaine, quelqu'un m'a dit de tenter de profiter des limbes. Mon amie Diane m'a dit la même chose, en d'autres mots. Pas facile à faire. Cette personne m'a aussi dit de prendre garde à ce que je souhaiterais, car parfois ce que l'on souhaite se produit. Ces paroles me donnent de quoi réfléchir.

mercredi 17 octobre 2012

Petit projet

Ce livre, je l'ai tenu dans mes mains pendant quelques minutes alors que je bouquinais avec mon amie Émilie. Je l'ai repris plus tard alors que je bouquinais avec MA et les filles. C'était il y a quelques années. Dimanche, alors que je bouquinais avec Marguerite, j'ai cessé toutes tergiversations. Je l'ai acheté!

Et puis j'ai dit à Éléo qu'on en lirait une page ou deux chaque soir. Nous aurons terminé dans deux ans...

C'est mon petit projet du moment.

mardi 16 octobre 2012

Comme une odeur de bergamote

Temps révolus  © Marc-André Brouillard
Le titre n'est nullement lié au texte. Il m'est venu cette nuit. J'aime cette odeur à jamais liée au thé earl grey. Et j'ai des envie de thé avec l'automne qui s'installe ici et qui nous mène irrémédiablement vers la longue saison.

Cela dit, c'est un café que j'ai bu dimanche ici, au comptoir du café du théâtre. C'était bien d'y être avec ma belle Marguerite, juste avant que les portes ne s'ouvrent. On sent la fébrilité des gens qui ont hâte de gagner leurs places. J'aime ce moment qui précède celui où tout le monde se taira.
Et puis nous avons été gâtées par cette représentation. C'est un pur délice qu'une pièce de Molière: c'est à la fois drôle, grinçant, intelligent, par moment touchant sans être mièvre. Et c'est fascinant de constater que les travers humains observés par Molière ont traversé les époques. Ce moment partagé avec Marguerite nous a fait du bien à toutes les deux. À deux, il y a comme les armes qui se baissent et nos protections qui tombent. Comme si on faisait la paix. Comme si l'adolescence disparaissait pendant quelques heures.


Cette photo que MA a prise n'a rien à voir avec la bergamote. Ce garage au panier de basketball disparu l'a rendu triste. Il y a vu un père qui un jour a installé ce panier pour son fils, un fils qui s'y est amusé, un père qui a peut-être bricolé dans le garage, la porte grande ouverte. Et puis maintenant plus rien. Ou si peu.

Allez, faute de earl grey, je vais me préparer un chai que je boirai en regardant le soleil qui passe à travers les feuilles de mon chêne.






dimanche 7 octobre 2012

Zone de turbulence

Adieux d'un champ de maïs
Depuis la rentrée, la maison est une zone de turbulence. On se souviendra de cet automne comme celui des changements venus mettre à l'épreuve nos croyances, nos convictions, nos valeurs.

Notre belle Marguerite a finalement changé d'école. Ce changement a fait entrer l'adolescence dans notre maison: vie sociale intense, sorties décuplées, amis multipliés, devoirs et leçons diminués. C'est beaucoup (trop) de changements en (trop) peu de temps. Cependant, elle est heureuse, épanouie et assumée. Elle se construit, pas comme je me suis construite, pas non plus comme je la construirais. J'ai une grande leçon à apprendre ici. Pas toujours facile d'apprendre.

Sinon, je fais parfois de petites brèches à mon érouv, comme ce soir, où nous rejoindrons la famille de MA pour un souper familial que je sais d'avance fabuleux. Cela a eu du bon de m'enfermer chez moi: des amies sont venues, ma famille passe souvent, les cousins cousines nous ont rejoints pour glander et regarder un film stupide en mangeant du maïs soufflé. C'est bon de laisser les gens venir.

La semaine prochaine, j'ai une petite sortie de planifiée avec Marguerite. J'ai très très hâte. Je fais des brèches, que je vous disais.

À lire, pour ceux et celles que le F word n'effraie pas.


samedi 22 septembre 2012

Câlin postal

Petit paquet polonais
Cette semaine, par une journée grise, un petit paquet polonais s'est posé sur ma table et m'a fait chaud au coeur. C'est ma petite Marie qui pense à moi là-bas. Petite Marie est en Pologne depuis que Marguerite est née ou presque. Un jour, elle est partie y enseigner et n'est jamais revenue, sauf en visite. Sa vie est à Varsovie avec son mari et ses deux fils. C'est fou, n'est-ce pas le tour que peut prendre une vie? Un jour, j'irai la visiter. C'est un voyage dont je rêve depuis très très longtemps.

Ma vie prend aussi un autre tour. Professionnellement, je suis à une croisée des chemins. Je viens de passer à autre chose: j'ai vendu les actions que j'avais dans une entreprise. Je redeviens autonome. Seule avec moi-même, mais aussi maître de moi-même. Je crois que mon désir de liberté et d'indépendance est plus fort que tout. C'est un geste de folie en partie calculé et auquel je pensais depuis au moins un an. Je ne sais pas encore quelle direction je prendrai. Je suis un maître de moi-même angoissé pour l'instant.

Ma belle Marguerite, quant à elle, est complètement malheureuse à son collège. Elle souhaite fréquenter la polyvalente ici. Au début de l'année, je lui ai demandé d'attendre un mois, car des choses changent en  un mois. Rien n'y fait. Doit-on demeurer là où nous ne sommes pas bien? Doit-on persister? Encore une fois, que de questions. Une chose est certaine - et je la répète à Marguerite jusqu'à plus soif - toujours, où que l'on soit, on se retrouve face à soi-même et avec soi-même. Cela me rappelle mon premier voyage, seule. Je partais étudier un été à Avignon. Je me souviens de l'impression que j'ai eue quand je me suis assise dans le TGV: j'étais moi. Le voyage ne m'avait pas transformée. Et tout l'été, j'ai dû composer avec... moi. Mon moi, je l'avais transporté d'un continent à un autre.

Moment de transitions, donc chez nous. Ça bouge tellement dans nos têtes et dans nos coeurs, qu'on a décidé de ne pas bouger d'ici. On s'emmitoufle dans notre maison dans l'espoir que se calment ces tempêtes.

dimanche 16 septembre 2012

Le grand bleu

Calella de Palafrugell, Espagne
Dans mon jeune temps, j'ai beaucoup aimé le film Le grand bleu. Je me souviens avoir acheté la trame sonore. Cette semaine, tout à fait par hasard, j'ai lu un texte sur Jacques Mayol. J'ai appris qu'il s'était suicidé. Comme Primo Levi*. Le suicide de ces deux hommes, qui étaient arrivés à la presque fin de leur vie me dépasse. Pourquoi? Et pourquoi à ce moment-là?

Mais je ne venais pas vous parler de suicide.

Hier soir, en lisant Le Monde, je suis tombée sur cet article, qui parle de plongée en apnée. Du coup, j'ai pensé au grand bleu, à Mayol et à Primo Levi. J'étouffais en lisant l'article, tout en étant fascinée. La mer, j'aime la voir, j'aime la regarder, j'aime la sentir, mais je ne m'y aventure pas trop. En tout cas, pas trop loin. Alors l'idée de plonger dans ses profondeurs... me coupe le souffle.

Et pour étouffer encore plus, j'ai regardé descendre Guillaume Nery. Ça y est, je viens de le revoir: je ne me sens pas bien.


* Pour certains, la mort de l'auteur serait un accident, pour d'autres un suicide... 

vendredi 14 septembre 2012

Nouvelle de dernière minute

Cadenas sur un pont de Gérone
Les cadenas des amoureux ne seront bientôt plus qu'un souvenir à Rome.

Les amants pourront se rabattre sur un pont de Gérone, en Espagne...

Retour à la routine

Rayon de soleil sur la maison du voisin
C'est inéluctable, l'automne est de retour. L'école a recommencé, le violon et la chorale ont repris, et les cours de tennis commencent demain. Demain matin, j'aurai un petit samedi pour moi. Pfff. Je rêve éveillée. Mon petit samedi sera occupé à... le choix est vaste: planter des bulbes là où des plantes ont été arrachées pour cause de travaux autour de la maison, teindre la nouvelle galerie, tirer des joints - je n'ai pas écrit "fumer" mais "tirer" - peindre des murs et j'en passe. Les tâches à accomplir s'accumulent trop vite : on ne fournit pas. Devant cette longue liste de tâches, nous avons décidé de ne pas sortir d'ici tant que ce ne serait pas terminé. Au rythme où nous avançons, nous prévoyons sortir d'ici en septembre 2014!

Nous, nous sommes confinés à résidence, mais nos amis peuvent nous visiter. Deux d'entre elles viendront souper dimanche. Je verrai à faire un petit potage aux légumes-racines grillés, car un dimanche sans soupe ne serait pas un véritable dimanche. Je me laisserai peut-être inspirer par ces biscuits que je pourrais faire avec Éléo. Ils sont censés changer notre vie: c'est tentant de les essayer! Cela dit, je ne veux pas changer de vie. Quoique je ferais bien un autre petit voyage.

Je vais tenter de trouver du temps pour lire Les chroniques birmanes. Hier soir, j'ai lu d'une traite Shenzhen. Je ne m'aime pas quand je lis ainsi de façon compulsive. Le livre commence, le livre finit. C'est trop rapide.

Une partie de mon vendredi se passera ici, à écouter la chorale. Après, retour ici pour savourer en famille ce vendredi soir que j'aime tant.

jeudi 13 septembre 2012

Ses petites mains

Marguerite à Gavarnie
Je pense à Marguerite ce matin. Elle occupe très souvent mes pensées. Sur cette photo, je la trouve à la frontière de l'enfance et d'une autre étape, je ne sais pas encore laquelle. Ses mains sont encore celles de ma petite Marguerite, mais son visage qui semble en pleine réflexion n'est plus celui de l'enfance.

Et ce petit cordon. Il me semble contenir toute sa sensibilité.


mercredi 12 septembre 2012

Avec un peu de retard

Je sais bien que ce livre est paru depuis longtemps. Je sais aussi que j'aurais dû le lire bien avant. Hier soir, je l'ai quitté à regret et un brin jalouse de la vie de Guy Delisle. J'aurais vraiment dû me préparer une carrière qui m'aurait permis de m'expatrier. J'ai presque envie de me chercher du travail dans une ONG. En me voyant lire ce livre et en être complètement fascinée, Éléo a eu peur que je parte en Israël. Le conflit israélo-palestinien, trop peu pour elle. Cet été, elle craignait l'Espagne à cause de la crise qui y sévissait, c'est tout dire.

Après avoir fermé le livre, je suis allée glander sur le site et le blog de l'auteur, j'y retournerai. Et puis, je me plongerai dans ses autres BD, qui m'attendent dans notre bibliothèque. Accro je vous dis.

J'ai pensé à Mirjam et à ma petite Marie de Pologne en lisant ce livre.


lundi 10 septembre 2012

Stowe, Vermont
La photo n'illustre pas du tout notre fin de semaine, que nous avons passée à la maison, ou pas trop loin. Nous nous étions promis de ne pas nous éloigner de la maison. Comme l'a dit mon amie Diane, on a presque érigé un érouv autour de la maison!

Samedi a été occupé au nettoyage de la maison. Ça n'a pas changé, je déteste toujours autant faire du ménage. J'ai dû trop en faire dans une autre vie.

Et puis hier mon bel MA a fêté ses 41 ans. La journée lui a été dédiée. Je lui ai fait la surprise de l'amener visiter une miellerie à Sainte-Mélanie - ça tombait bien, c'était la journée portes ouvertes sur les fermes! MA aime beaucoup les abeilles, mais il était loin de se douter de la surprise que je lui réservais! Et puis nous avons fait un crochet à Saint-Ambroise-de-Kildare, à la Bergerie des neiges  pour acheter le carré d'agneau qu'il voulait à son repas d'anniversaire. Éléo lui avait donc organisé cette petite visite. À la bergerie, nous ne sommes pas allés voir les petits agneaux, MA n'a pas voulu... Nous sommes entrés à la maison et avons préparé en famille un délicieux petit repas de fête: carré d'agneau, légumes grillés, tomates à la provençale, le tout arrosé d'un St-Émilion rapporté de voyage et réservé pour l'occasion. Éléo et moi avons préparé un vraiment mais vraiment délicieux gâteau red velvet, un classique du sud des États-Unis. Nous nous sommes endormis heureux.

C'est la fin de semaine dernière que nous étions à Stowe avec la famille. J'aime beaucoup le Vermont, presque autant que le Maine je crois. Là-bas, c'est le royaume de l'alimentation locale et bio, des marchés fermiers, du plein-air et de la Subaru Outback - mais pourquoi donc tant de gens choisissent la même auto? Nous avons profité d'une magnifique fin de semaine pour faire une randonnée en montagne, s'obstiner sur des questions politiques, dire beaucoup de niaiseries pas très intelligentes mais très drôles et manger en groupe. Le plus beau dans tout cela, c'est de voir les enfants grandir ensemble, connaître leurs travers, s'asticoter avec tendresse et rire de rien. Je n'ai pas connu cela avec mes cousins-cousines. C'est donc précieux pour moi.

Lundi dernier, sur la route du retour, nous nous sommes arrêtés à Burlington à notre épicerie préférée* et, d'un saut de puce, nous avons gagné Grand Isle pour embarquer sur le ferry vers Plattsburgh.

Cheveux au vent dans les bras de papa
Ouf, choc culturel entre le coin du Vermont
que nous quittions et Plattsburgh! Au revoir cafés au lait, au revoir marchés fermiers, au revoir bonne alimentation! Cela m'a étonnée de constater cette si grande différence entre deux rives du lac! Et dire que la traversée que nous avait organisée Marguerite était si belle!

Maintenant, nous entrons dans la phase "on reprend le contrôle de notre terrain et de notre maison". Cette phase s'annonce longue, très longue.


* MA avait envie de se remettre à écrire. Nous nous compléterons je crois.

vendredi 31 août 2012

Jour de rentrée

Rentrée 2012
Jour de rentrée, jour d'émotions. Dans une cours d'école, certains rient, certains pleurent; certains sont satisfaits de leur classe, de leur enseignant, d'autres sont profondément déçus et seuls. Chaque année, je reviens de l'école un peu bouleversée, me disant qu'il faut apprendre très tôt - trop tôt? - dans la vie à être fort et en contrôle.

Ce matin, mes deux filles sont parties le sourire aux lèvres, le pas affirmé, contentes de retrouver leur routine. L'une est revenu le sourire aux lèvres, l'autre les larmes dans les yeux. Mon coeur fend quand je la vois revenir avec ses grands yeux tout humides. Quand elle me voit, des larmes toutes rondes roulent sur ses joues, exactement comme quand elle était toute petite.

Jusqu'où faut-il les protéger? Jusqu'à quel point puis-je leur éviter des peines, des difficultés? Au nom de quoi puis-je leur demander d'être fortes à tout prix? Tant de questions, si peu de réponses.

Cette fin de semaine, nous trouverons refuge dans les montagnes du Vermont, en famille, à l'abri.



mardi 28 août 2012

Melbourne, PQ

Promenade, Île-du-milieu, entre Berthier et l'Île-du-pas, QC
Ma photo n'a aucun lien avec les lieux visités cette fin de semaine. Décidément, j'aime vraiment les trucs décalés, qui ne vont pas ensemble a priori.

Samedi, sur la route de Melbourne, nous nous sommes arrêtés à Danville, petit village où se trouve le resto Le temps des cerises, dont quelques amis m'ont parlé en bien. Mais il n'y a pas que cela à Danville, il y a aussi le Mante carré, qui fait marché bio et local le samedi. On y donc rencontré la maraîchère du coin et la chocolatière. D'autres produits locaux sont aussi disponibles. Moi, ce qui m'a intéressée par-dessus tout, vous ne serez pas surpris, c'est le boulanger - enfin, pas boulanger, mais son pain! -, qui fournit le café en pains de toutes sortes et qui les vend aussi le samedi, jour de marché. Au Mante carré, on mange local et bio. Quand on quitte l'endroit, on se sent bien. Et puis avec le pain du boulanger, j'ai préparé un délicieux blooming bread (voir à la toute fin du post), qui a accompagné la non moins délicieuse chaudrée de maïs de MA, repas parfait pour clore une fin de semaine du mois d'août.

Chez mon amie Guylaine, à Melbourne, j'ai retrouvé ma grande fille qui nous avait manqué. On était comme un casse-tête qui avait perdu une pièce! Guylaine et son conjoint Claude ont un immense terrain, qui se transforme peu à peu en laboratoire d'herboristerie, qui sert à Guylaine en voie de devenir herboriste. Chez elle, il n'y a donc pas de mauvaises plantes et, du coup, pas de combat à mener! En quelques heures, elle m'a appris tout plein de choses et m'a fait goûter ses vinaigres censés me calmer les nerfs. Bon, évidemment, faudrait que j'ingurgite de plus fortes doses afin de me calmer... enfin!

Pour cette semaine de rentrée scolaire, toute la famille aurait besoin de sa dose de vinaigre calmant! Nous sommes tous un peu fébriles. C'est vendredi le grand jour.

Bonne rentrée!




samedi 25 août 2012

Moi, j'aime le samedi

Vue de Sorel, prise du traversier © Marc-André Brouillard
C'est le quai que j'ai tant vu petite alors que nous revenions de visiter ma famille maternelle. Maintenant, c'est au tour des filles d'aller visiter, chaque été, leur tante Stéphanie, soeur de MA. Les filles aiment beaucoup Stéphanie. Marguerite dit que que Stéphanie s'intéresse à elle et qu'elle l'écoute. J'aime ce rendez-vous estival qui a toujours lieu au mois d'août. C'est MA qui fait traverser les filles le matin et qui retourne les chercher le soir. Ça pourrait être moi, mais comme ça a toujours été MA on ne change pas. Un jour, elles pourront traverser seules; cette année, elles auraient pu, car Marguerite a presque 16 ans, mais MA n'était pas prêt.

Aujourd'hui, nous allons à Melbourne. Marguerite y est depuis mercredi: elle est allée passer du temps avec sa bonne amie Mirka, fille de mon amie Guylaine. Il y a quelques années, Guylaine a fait le grand saut Montréal-Melbourne pour aller réaliser son rêve de vivre à la campagne. Cette année, Mirka la rejoint pour y terminer son secondaire et aimerait tant nous trouver une maison pour que nous allions vivre là nous aussi! Mmm, on va réfléchir, Mirka!

Sur la route, j'aimerais bien tomber sur des mignons marchés, des activités de villages, des marchés aux puces.

Hier soir, nous étions avec Éléo et ma nièce Angélique, que nous gardions. On a profité du moment pour voir ce film. Certes pas un grand film, mais j'avais une envie irrépréssible de voir des îles grecques, où je rêve d'aller, et Emir Kusturica. Avec Kusturica, l'histoire d'amour dure depuis longtemps. Quand Chat noir Chat blanc est sorti, Marguerite était toute petite. Elle s'est mise à réclamer ce film constamment, on avait acheté la cassette - c'était l'époque des cassettes! Oui, je sais, ce n'est pas un film pour enfants, mais c'est moins dangereux que ça à mon avis. Pendant des années donc, elle a régulièrement regardé Chat noir Chat blanc, riant toujours aux mêmes passages,  jusqu'à ce que le magnétoscope disparaisse. Ne nous reste que la cassette maintenant...

J'ai découvert ce blogue cette semaine, en cherchant un café dans Hochelaga-Maisonneuve. J'ai tellement ri en lisant les posts Ma semaine en GIF.

Bon samedi!

lundi 20 août 2012

Moi, j'aime pas le lundi

 
Chevaux de l'île du milieu
















Le lundi, c'est horrible. C'est comme revenir de voyage. Je dois trouver une façon d'apprivoiser ce jour de la semaine, qui me sort des mes amis, de ma famille, de ceux que j'aime.

Cette fin de semaine, nous avons exploré deux sentiers avec Jules, Diep, Antoine et Éloi. Dimanche, nous avons fait une promenade sur l'île du milieu, où nous avons pu voir des vaches et de magnifiques chevaux. Marcher dans la lumière et sous le ciel du mois d'août fait beaucoup de bien. J'adore le mois d'août ici. C'est le moment de l'année où je me dis que j'appartiens peut-être à cet endroit. C'est le moment de l'année où je me sens enracinée. Ça ne dure qu'un moment, le moment de cette lumière, de ce ciel et de l'odeur qui règne.

Pour Antoine, le grand moment a été la pinata de samedi soir. Durant le jour, il a émis le souhait de "faire" une pinata. Ça tombait bien, car Éléo en avait justement une qu'elle avait fabriquée il y a deux étés au camp musical. Elle a bien voulu la mettre à contribution. Nous sommes allés acheter quelques chocolats et le soir, après un bon repas, les enfants ont frappé la pinata sous les étoiles. On a bien rigolé. Avec Antoine, on rigole toujours beaucoup. Après, je raconte ses blagues à ma mère, qui les rit à son tour. Le dimanche matin, le petit Éloi est allé en douce frapper sur la pinata, qui était vide de ses bonbons...

Après la promenade de dimanche, nous avons quitté nos amis pour aller manger la soupe chez mes parents, qui sont plus tard venus à la maison pour le thé... et la tarte au citron que nous avions préparée avec nos amis la veille. La tarte a servi à souligner les 76 ans de mon père. Il est reparti, heureux je crois, avec un filet de truite que j'avais préparé. Et si le bonheur était une tarte au citron et un filet de truite?





vendredi 17 août 2012

Popham Beach, Maine, septembre 2011
J'ai demandé à MA de me refiler une photo pour mon texte d'aujourd'hui, une photo qu'il aimait. Il m'a donné celle-ci. Elle date de l'an dernier, lors de notre petite escapade dans le Maine. Cela me rappelle que cette année nous partons à Stowe, dans le Vermont, pour aller faire de la randonnée en montagne avec la troupe habituelle: MC, FB et cousin, cousine.

Je ne verrai donc pas l'Atlantique et tout à coup ça me rend triste. Et puis l'hôtel où nous serons est loin d'être la jolie petite maison de Wiscasset. Le Vermont est disons... plus rustique?

Depuis notre retour, outre notre sortie à Québec et notre rando avec Jules, Diep et Éloi, notre temps est occupé à reprendre en main certaines pièces négligées de la maison. Notre bureau a été repeint, mais d'autres travaux restent à faire. Alors, il est encore en piteux état: le sol est couvert de livres. Nous avons clairement un surplus de livres dans la maison. Peut-on vraiment avoir un trop de livres? Nous, on dirait que oui. Ça déborde.

Et puis, nous nous sommes enfin occupés de notre chambre à coucher, qui avait été repeinte à notre arrivée en 2006, mais qui n'avait reçu aucune autre attention de notre part. Tout à coup, MA et moi en avons eu assez de dormir dans un décor approximatif. Nous nous sommes mis au boulot: repeindre notre chambre, qui est recouverte de lattes de bois, du mur au plafond. Pardonnez-moi mes amies qui avez peint ces lattes à notre arrivée! Comment ai-je pu faire cela à mes amies et à Paul? Évidemment, le processus n'est pas terminé. Nous attendons les luminaires que j'ai trouvés ici. C'est un plaisir réel de faire affaire avec cette entreprise. Je n'ai jamais vu un service à la clientèle si sympathique, si efficace et accessible. On téléphone et un humain de bonne humeur répond!!!

À travers le brouhaha causé par ces menus travaux, MA et Marguerite ont passé une soirée ensemble ici. Il ont eu la chance de voir jouer Kvitova, la championne. Ma grande Marguerite a terminé sa semaine de bénévolat au camp musical et a fait son premier party. Ouf, on est passé au travers! Elle était contente, mais épuisée - moi aussi. Et ma petite Éléo a fait son concert: piano, violon, chant chorale. C'était magnifique. Et elle a un coup de foudre pour le piano. Mais abandonner le violon, après toutes ces années d'effort et de travail. Mmm, je ne sais trop. En fait, je ne pense pas que je la laisserai passer d'un instrument à l'autre. Pas maintenant. On m'a laissée être dilettante, ce qui fait que je ne sais rien faire... ou presque. D'autres diront qu'ils ont été "obligés de" et qu'ils ont souffert. Pas simple du tout.

Demain, nous attendons nos amis Jules, Diep, Antoine et Éloi. Nous avons prévu une randonnée dans notre coin. Et ils camperont dans notre tente pour la nuit. Et puis, d'autres amis nous manquent, que nous avons vus depuis trop longtemps: ohé, Michèle et Bruno! Les jours passent trop vite.

Je vous laisse sur une pièce que la chorale a interprétée.  Bouleversantes ces paroles dans la bouche d'enfants et de d'ados. Cette chanson a bien fait réfléchir ma grande Marguerite...

mercredi 8 août 2012

Sur les Plaines

Une butte sur les Plaines, Québec, 2012
© Émilie Leclerc
Samedi dernier, nous avons mis le cap vers Québec avec les filles et Anne-Sophie, une amie de Marguerite. Le soleil était de la partie, la journée s'annonçait magnifique. Au programme ce jour-là: un pique-nique sur les Plaines avec Émilie, Éric et Ophélie.

Nous sommes arrivés à Québec vers l'heure du midi, l'estomac dans les talons. J'avais prévu aller dîner au petit resto italien Morena. Alors vite vite, nous nous sommes attablés. Émilie est venue nous y rejoindre pendant qu'Ophélie faisait la sieste à l'hôtel - avec son papa, pas d'inquiétudes. Bon, chez Morena, le comptoir des plats à emporter regorge de plats variés qui semblent délicieux. Le café est bon, mais la nourriture servie sur place m'a laissée sur ma faim! Si je choisis un plat de pâtes aux légumes grillés, j'espère dans mon assiette des aubergines, des courgettes, des oignons, des poivrons, de l'ail même, mais pas QUE des bouts de poivrons, surtout des verts. Y a-t-il plus ennuyeux qu'un poivron vert grillé? Mon neveu Émile dirait oui, du navet cru, qui goûte l'absence à son avis. C'est une belle image, n'est-ce pas? Bref, mon plat m'a déçue. Et que dire des déjeuners que les filles avaient choisis. Non, servir un déjeuner composé de 10 morceaux de pommes de terre rissolées, de 2 tranches de bacon et d'une cuiller d'oeuf brouillé sur une planche de bambou ne suffit pas à le vendre 14$. C'est mignon une planche de bambou, mais ça ne se mange pas! Pour couronner le tout, Éléo a renversé son jus sur la table, jus qui a rejoint mes jambes et rempli mes sandales. Le bonheur. Tadam! J'avais pensé à prendre mes tongs, le problème fut vite réglé.

Alors sur les Plaines, qu'avons-nous fait? Nous avons en partie glandé étendus sur une couverture, Émilie et moi buvant du rosé, les gars de la bière. Les grandes filles ont lu leurs revues, fait quelques promenades dans le parc, Éléo et moi jouions avec Ophélie. À travers mes échanges avec Ophélie, je crois avoir un peu parlé à Émilie! C'est fou combien un enfant de cet âge - un peu plus de 2 ans - c'est drôle, vif, ouvert, affectueux. Enfin, Ophélie elle est toute ça. Je lui souhaite de conserver tout cet intérêt qu'elle a pour les autres et ce sens de l'humour incroyable qu'elle possède déjà. Enfin, je ne sais pas si je peux parler de sens de l'humour, mais elle est très très drôle et d'une vivacité d'esprit assez étonnante.

Et puis tout à coup, la fraîcheur est tombée sur les Plaines. Il a fallu nous séparer et rentrer, chacun de son côté. Mais avant de quitter Québec, on a amené les filles faire une dernière promenade sur la rue St-Jean.

Déjà, le rendez-vous est pris pour revoir Ophélie - et ses parents bien sûr - sur les Plaines l'été prochain.

dimanche 29 juillet 2012

I.C.U

Devant la poste de Saint-Émilion
Il est 17h. Nous sommes fourbus. Nous avons passé la fin de semaine à repeindre et réorganiser notre bureau. Mission presque accomplie. Mon beau Isaak doit venir fermer un mur, et on attend une nouvelle bibliothèque. Au moins c'est blanc et lumineux. Et moi je suis entrée au bercail. J'avais descendu mon bureau en bas l'hiver dernier, car j'avais besoin d'air. Et bien en bas c'était trop sombre. Et j'étais trop seule. Je suis remontée retrouver MA. Il est content et moi aussi.

J'ai eu envie d'écrire en écoutant cette chanson que j'ai découverte cet été.

Les filles seront de retour demain. Cette petite parenthèse a été très productive, en plus de nous avoir fait un grand bien à MA et moi. On a vu personne, parlé à parlé à personne et nous ne sommes sortis qu'à la quincaillerie. MA avait même coupé Internet pour être sûr qu'on ne serait que tous les deux. On pouvait être hors de tout en paix, car  je sais que les filles sont hyper bien avec Cousin et Cousine, MC et FB. Cela dit, j'ai hâte de les retrouver!

Hier soir, nous avons vu un film d'Anne Fontaine, Mon pire cauchemar, avec Isabelle Huppert, que je trouve si belle et qui me fait penser à mon amie Michèle. Notre vendredi soir a été occupé avec Les vents contraires, qui nous a remués. Alors samedi, on a fait plus léger.

Découvert aussi cet été: le bordeaux blanc, que je préfère au rouge. C'est ce que MA vient de m'apporter. Santé!

vendredi 27 juillet 2012

Simone


Banyuls, France

Quand j'ai rencontré MA, en 1995, je lisais La mort de Virgile, d'Hermann Broch. Tout de suite après, j'avais lu Mémoires d'une jeune fille rangée. Presque 20 ans plus tard, je suis à lire la suite: La force de l'âge. C'est passionnant de suivre le processus qui a accouché de Sartre et Beauvoir. En fait, c'est fascinant de voir ce qu'ils n'étaient pas et ce qu'ils sont devenus. Mais ce qui me plaît par-dessus tout, c'est sans nul doute de les suivre dans leur découverte du monde (mais je ne comprends rien à leur conception du couple, c'est pour moi du vrai charabia). En ce moment, Simone fait le même trajet que nous avons fait: elle est partie de Paris,  visite quelques châteaux de la Loire et se rend jusqu'en Espagne. Je revisite avec elle, avec ses yeux, des lieux vus. Par contre, elle a vu l'Andalousie, pas moi. Je ne crois pas avoir beaucoup de points communs avec Simone de Beauvoir, mais plusieurs passages m'éclairent et traduisent ce que je sens, surtout en voyage. Hier soir, ce passage m'a frappée:

Sartre avait autant de curiosité que moi, mais moins gloutonne. À Tolède, après une matinée diligente, il aurait volontiers passé l'après-midi à fumer sa pipe sur la place Zocodover. Moi, j'avais tout de suite des fourmis dans les jambes. [...] J'avais entrepris de tout connaître du monde et le temps m'était mesuré, je ne voulais pas gaspiller un instant.  [...] J'ignorais les demi-mesures; dans les régions que nous n'avions pas rejetées, par décret, au néant, je n'établissais pas de hiérarchies; de n'importe quoi, j'attendais tout: comment accepter de ne rien manquer? [...] "À quoi bon voyager? on ne se quitte jamais", m'avait dit quelqu'un. Je me quittais; je ne devenais pas une autre, mais je disparaissais. Peut-être est-ce le privilège des gens sans cesse en proie à des projets, que ces trêves où soudain le temps s'arrête, où l'existence se confond avec la plénitude immobile des choses: quel repos! quelle récompense!

Et il y a son besoin d'être seule, de marcher seule en randonnée, d'être dans le silence. Elle n'en souffre pas. À travers ses mots, j'entends mon boulanger de Coarraze  me dire: Plus on est nombreux, moins on est libres.

Parlant d'être seule, les filles partent cette fin de semaine et ça me fait un petit trou au coeur et une boule dans mon ventre. Leur valise est prête, on a fait le plein de câlins hier. Même ma grande Marguerite est venue se coller près de moi. Éléonore, elle, a chassé son papa de son lit et a dormi collée. 

Bon week-end!


jeudi 26 juillet 2012

Hôtel du cirque de Gavarnie, Béarn
Une amie lit ce blog, qui lui a fait penser à moi. Il y a plein de belles choses que j'aime, toutes choisies avec soin.
Je ferais des kilomètres pour les meubles.


Sur la photo, ma fille est moi en grande conversation. Remarquez le brouillard dans la fenêtre. C'était un bon moment, entourés d'animaux empaillés...

Les bienfaits d'une promenade

Cirque de Gavarnie, Béarn
Après avoir travaillé un peu, je suis allée marcher avec Éléonore. J'en ai profité pour aller visiter les moniales dominicaines histoire d'organiser le concert qui aura lieu dans leur chapelle pour la dernière fois puisqu'elles déménagent à Shawinigan - les chanceuses. Mine de rien, cela m'a fait du bien de parler avec la soeur prieure. On a parlé de Bach et des Stabat mater: elle a mis des mots sur les émotions que j'ai quand j'écoute Bach. Et elle m'a conseillé d'écouter Thomas Tallis. Ça tombe bien, j'avais envie de découvertes. Et puis elle m'a parlé des changements que la vie apporte, des deuils à faire. Son calme et son sourire m'ont fait du bien. C'est simple la vie. Me voilà de retour au travail.




Procrastination

Je procrastine. J'ai un tas de travail, la maison est un bordel, mon bureau déborde de papiers de toutes sortes dont je dois m'occuper... mais moi je procrastine. J'aurais envie d'aller marcher, de regarder pousser mes aubergines et mûrir mes tomates, de préparer de délicieuses recettes, n'importe quoi mais pas travailler!!! Que m'arrive-t-il?

Sur la photo, les filles et moi à San Sebastian, belle découverte.

lundi 23 juillet 2012

Revenir

Nous voici de retour depuis une semaine. Note à moi-même: dans le futur, mieux préparer mon retour. Cette année, revenir n'est pas facile du tout. Non, je n'ai pas envie de voir la porte de garage qui doit être remplacée, je n'ai pas envie de voir les galeries qui sont à refaire, le bureau à repeindre, bla bla bla. Me réinstaller dans ma réalité n'est pas agréable cette année. Cela dit, comme je ne suis pas une personne déprimée, je sais que je reviendrai à moi-même, mais cette année, c'est plus long que prévu.

Alors le truc est de nous réserver des moments agréables. Cette fin de semaine, nous sommes allés faire une petite randonnée d'une dizaine de kilomètres au parc du Mont-Tremblant, secteur Pimbina. Nous étions avec nos amis Jules, Diep et leur petit Éloi. Antoine, le grand parleur, n'était pas là pour nous raconter tous ses fabuleux exploits! Nous avons pique-niqué (oui, encore!!!) près de la chute-aux-rats. Mmmm, je pense encore à ma salade de betteraves que j'aurais dû prendre en photo tellement elle était belle et délicieuse: betteraves deux couleurs, oignons blancs doux coupés finement, estragon frais, basilic, persil, jus de citron, huile d'olive, sel et poivre. Le goût anisé de l'estragon frais se marie parfaitement avec la betterave. Et puis on avait des sandwichs au thon et quelques autres crudités.

Une fois la randonnée faite, nous avons relaxé près du lac - certains braves se sont baignés. Sur la route du retour, nous avons pris un petit café et des douceurs à la boulangerie St-Donat - leur pain noisette, chocolat, raisins est juste parfait! Un jour, nous nous y étions arrêtés avec les filles. Maintenant, il faut s'y arrêter chaque fois qu'on passe par là, cela fait maintenant partie des habitudes. St-Donat est un petit village très vivant, avec encore une âme, et pas encore surfait.

Hier, nous avons revu Ben et Marraine, que nous avions quittés à Asson. On a bu de la sangria assis à l'ombre du grand sapin de la cour. Le projet d'hier de MA était de faire de la sangria, ce qui fut fait... et bu. Le truc, c'est de chercher des moyens de prolonger l'esprit des vacances. C'est aussi important pour les filles, qui ont encore quelques semaines de liberté devant elles.

D'ailleurs, elles ont très hâte de partir au Mont-Tremblant cette fin de semaine avec cousin Émilie, cousine Justine, FB et MC. Un défi les attend cependant: monter à pied le Mont-Tremblant. Durant les vacances, toutes les randonnées que nous avons faites avaient pour but de les préparer à cette montée, qui n'est pas si facile...

Ils sont mignons les petits bonbons de la photo, n'est-ce pas? Chacun d'entre eux a un fin goût fruité. Je les ai achetés chez Rocambolesc, à Girona. Manger une glace dans ce petit endroit aux glaces hyper figurait sur les liste des choses à faire à Girona. Ces glaces sont l'oeuvre des trois frères Roca, connus pour leurs trois étoiles au guide Michelin. Histoire de ne pas faire un trou béant dans notre budget voyage, nous nous sommes rabattus sur leurs glaces, que nous avons dégustées assis ici à regarder les allées et venues des promeneurs et des pigeons.


vendredi 13 juillet 2012

Fermer la parenthèse

Aujourd'hui, nous avons pris la journée pour refermer tout doucement la parenthèse qu'ont été nos vacances. Les filles ont une certaine hâte de rentrer, mais elles ressentent un peu de mélancolie à l'idée de mettre fin à de si belles aventures.

J'écris de la chambre des filles. Le soleil filtre à travers les persiennes et un bon vent entre dans la pièce. Au loin, des enfants jouent et des chiens jappent.

Il est 19h19 ici. Notre dernier jour ici a été occupé à faire une promenade dans la ville. Nous avons visité les bains arabes et le musée du cinéma, qui raconte de façon ludique et interactive les début du  du cinéma. Les filles y ont trouvé leur compte, et nous aussi. La journée était douce, rigolote, tranquille. Quand les vacances tirent à leur fin, c'est le moment où chaque membre de la famille a trouvé sa place, où les filles sont complices, où MA et moi on peut se retrouver, ou on est bien ensemble, en équilibre.

Maintenant, nous nous reposons avant de sortir souper à 21h00. Nous irons à pied manger ici, c'est à 5 minutes de là où nous habitons. Ce repas au resto sera bienvenu après toutes les salades de pâtes et sandwichs que nous avons mangés! Les valises sont presque toutes bouclées, la maison est nettoyée, le lunch de demain est prêt. Bien oui, un autre lunch, car à l'aréoport de Barcelone, la nourriture n'est pas terrible, et ce qu'on sert dans l'avion, ça craint. Vaut mieux faire preuve d'autonomie.

Hier, nous avons profité d'une belle journée ensoleillée pour retourner à Calella de Palafrugel, mais avant d'aller nous plonger les pieds dans l'eau, nous nous sommes arrêtés visiter le Castell Gala Dali à Pubol. Comme on avait raté Dali à Figueres, nous sommes allés voir Gala. Plusieurs rêvent d'un château en Espagne, Gala en a reçu un de Dali! Pour rendre visite à sa femme adorée, il devait d'abord y être invité. Dali a décoré l'endroit, conçu les éléments du décor, et les plantes du jardin ont été soigneusement choisies par Gala. Rien dans cet endroit étrange et singulier n'a été laissé au hasard et rien n'a été fait sans l'accord de Gala. À sa mort, Dali a habité l'endroit, où il a créé ses dernières oeuvres.

Et puis nous avons gagné la mer. Je ne me lasse pas de la regarder. Éléo et moi avons exploré ce village de pêcheurs que le passage du temps n'a pas perverti. Leurs cabanes bordent encore les plages des petites criques, parfois occupées par des restos sympas, parfois par des familles que l'on voit prendre leur repas à une longue table. Éléo et moi cherchions donc la sole grillée. Un seul resto en avait au menu... À 16 heures, comme le soleil se cachait, nous avons décidé de déplacer nos pénates. Comme il était trop tôt pour souper, et que 20 heures était encore loin, nous avons décidé de rentrer à Gérone pour y trouver un resto, mais d'abord on devait faire le plein de grignotines apéritives à l'épicerie, si on ne voulait pas mourir de faim en attendant 20 heures. Dur, dur de se faire au rythme espagnol. J'ai l'impression que nous avions faim toujours trop tôt et pourtant, nous sommes réputés pour manger tard! Mais 19h00, c'est encore trop tôt pour manger ici.

Une fois à l'épicerie, exactement devant les aubergines, Marguerite me dit qu'elle préfèrait manger à la maison. Alors ce sera une ratatouille. Dieu merci, j'étais devant les aubergines et pas devant du boudin! C'est donc en parlant à mon amie Émilie sur Skype, que nous avons coupé nos légumes en tout petits morceaux pour que la cuisson soit moins longue. Et c'est en parlant à FB et MC sur Facetime que nous avons mangé cette ratatouille qui s'est avérée délicieuse accompagnée d'une bouteille de rosé de Collioure. Ce repas m'a fait oublier ma sole, qui n'aurait peut-être pas été à la hauteur...

Allez, la douche m'attend, le repas, le dodo et l'avion demain.

Éléo sait qu'elle téléphonera à sa grand-mère en arrivant dans sa jolie petite maison, comme elle dit, et qu'elle ira chercher sa chatte, Vanille. Et moi, et moi, bien je sais déjà que je ferai du lavage, des tonnes de lavage. Je pense à l'instant à mon petit potager, à mes fleurs, à mes fines herbes... Je suis déjà sur le chemin du retour.