mardi 27 mars 2012

Fin du silence

Je ne suis venue qu'une seule fois en mars. Quelle négligence! Et pourtant ça me manquait. C'est fou comme écrire demande un élan qui parfois ne vient pas. Qu'est-ce qui fait que certains jours l'envie est si forte qu'elle me fait abandonner mes occupations pour venir écrire. Certains autres jours, l'inertie me retient. Ce n'est pas que je n'ai rien à écrire, ce n'est pas qu'il ne se passe rien. C'est juste... un empêchement. Je ne sais pas le nommer.

Je profite du moment où Marguerite fait des maths avec une gentille prof qui vient ici et qui l'aidera, je l'espère, à augmenter ses résultats et que MA et Éléo sont au violon pour combattre l'inertie. Quelqu'un m'a un peu forcée quand même. Il suffit qu'on me fasse la remarque que je suis silencieuse pour que je vienne écrire quelques mots.

Je ne vous ai d'ailleurs pas parlé de la magnifique soirée que j'ai passé ici avec Marc-André. Quand les lumières de la salle se sont éteintes et que celles de la fosse à orchestre se sont allumées, ma gorge s'est serrée d'émotion. Voir un orchestre commencer à jouer, un chef élever sa baguette (oups... ça ressemble à jeu de mots douteux. Je le laisse tant pis.), c'est un moment de grâce. D'ailleurs, ce soir-là, on aurait dit que le chef faisait partie des danseurs. Je n'ai pas vu passer les trois heures qu'ont duré le spectacle. Maintenant, je veux retourner voir un ballet chaque année. Mais je serai aussi satisfaite qu'on m'amène le voir.

Et je ne vous ai pas non plus raconté que samedi dernier, MA et moi, sommes sortis seuls en laissant les filles à la maison! Nous avions l'impression de franchir une autre étape de notre vie. C'était la première fois, que nous sortions sans que ma mère ne vienne passer la soirée avec elles. Ma mère n'était pas trop d'accord avec l'idée, mais bon, comme Marguerite a 15 ans, il faut un jour savoir lester. Nous sommes donc partis passer la soirée chez Jules et Diep en laissant à la maison Marguerite, son amie Ariane et Éléo. Leur repas était prêt, leur laitue coupée, leur film téléchargé, leurs friandises en attente d'être mangées. Vers 21h00, Marguerite téléphone à MA en disant qu'Éléo avait vu une vieille dame rôder autour de la maison. MA a parlementé croyant qu'Éléo avait vu son reflet dans les grandes fenêtres (précisons ici que la grande peur d'Éléo est celle d'être victime de voleurs. Elle ne se découvre pas de la nuit, même si elle crève de chaleur. Et elle n'aime rien de plus que de céder son lit à son papa pour dormir avec moi). Pendant que MA s'assurait qu'Éléo n'avait rien imaginé, la dame, car elle était bien là, a tenté d'ouvrir la porte du salon. J'ai cru que les filles allaient mourir de peur. J'ai appelé mes parents à la rescousse et les policiers, qui sont venus aussi. MA et moi avons mis fin abruptement à notre premier souper de parents-ayant-de-grands-enfants. Pfff. Le lendemain matin, on a appris que cette dame était entrée chez nos voisins âgés dont la porte n'était pas verrouillée. Bref, elle n'était pas dangereuse, un brin confuse seulement et à la recherche d'un logement à louer.

Grâce à son papa, Éléo a découvert les vidéos du New York Times. Regardez celui de Bill Cunningham pour voir le printemps à New York. Ça donne envie d'y aller.

samedi 3 mars 2012

Lucio Dalla

Il est mort. J'ai lu la nouvelle ici hier soir. Je me souviens de l'époque où j'habitais sur St-Urbain, j'écoutais CBF-Bonjour avec Joël Le Bigot et Lucio Dalla y passait souvent. C'est cette musique, la neige cotonneuse, l'odeur des bagels qui flotte dans le quartier, le Latina de l'époque, un peu tout croche, le film 37,2 le matin et des séances de rire sans fin avec Annie, avec qui j'habitais, qui occupent mes souvenirs de cette époque. C'est fou comme l'écoute d'une chanson ou bien une odeur ont la capacité de nous ramener là où une fois on a été et à ce qu'on a été.

Petites anecdotes:
Geste de rébellion de Marguerite, qui était fâchée pour je ne sais plus quelle raison: écouter une chaîne de télé interdite ici. Quand j'y repense, je me dis que ce n'est pas si pire comme geste de rébellion!
Éléonore, qui abandonne sa partie d'échecs parce que je mange ses pièces. Euh, c'est le jeu, Éléo. Elle me réclame un livre sur les échecs. C'est une belle métaphore de la vie les échecs. C'est bien qu'elle apprenne tôt: il faut réfléchir, anticiper, préparer ses coups, car chaque coup a des conséquences. On cherchera son livre aujourd'hui.

Aujourd'hui, tennis et petite virée à Montréal, juste parce que. On en profitera pour rencontrer Eva.

Pour ce soir, j'ai loué ce film. Rien n'annonçait que la petite fille allait devenir Sookie Stackhouse. La musique de ce film a accompagné la rédaction de mes derniers travaux de maîtrise pour monsieur Angenot.

Allez, bon samedi!