samedi 31 décembre 2011

À l'hôtel

Nous allons très rarement à l'hôtel. En fait, les seules fois où nous y allons, c'est lors de nos escapades à Québec, en famille. Quand nous partons, nous préférons louer des maisons ou des appartements. Mais peut-être que lorsque MA et moi nous ferons vieux et que nous voyagerons en amoureux, nous descendrons dans des hôtels partout dans le monde. On peut commencer à rêver ici.

vendredi 30 décembre 2011

Billevesée

C'est un nouveau mot appris hier en lisant Annie Ernaux. Défi du jour: le placer dans une conversation.

jeudi 29 décembre 2011

Mon oncle Antoine

Hier, après avoir passé un peu de temps avec Annie Ernaux, je me suis dit que c'était le bon moment de regarder Mon oncle Antoine. Je me suis installée sur le sofa, près du feu. MA jouait à un jeu et Éléo venait de se réveiller de sa sieste. Elle faisait de la mosaïque entre MA et moi. À un moment, on est tous allés au lit, et Éléo a regardé la fin du film collée sur moi. On ne savait plus l'heure qu'il était. Pas grave, c'est les vacances! Je ne me rappelais plus Jean Duceppe. Il faut voir ou revoir ce film, ne serait-ce que pour le voir jouer. Et puis, ce film, dans ses détails du quotidien, c'est l'histoire du Québec. Après le film, Éléo et moi avons regardé le très sensible documentaire que Paule Baillargeon a fait sur Jutra.

mercredi 28 décembre 2011

Prolonger Noël

Hier soir, nous étions prêts à accueillir nos amis, Marraine et Ben, pour célébrer notre Noël. Après le repas et quelques jeux, Marraine, Éléo et moi sommes sorties marcher dehors, histoire de profiter des gros flocons qui tombaient. On a mis tant de temps à s'habiller que lorsque nous sommes sorties, c'est la pluie qui tombait! Nous avons quand même fait un tour du carré et lancé quelques boules de neige. Éléo et moi avons même fait un bonhomme de neige à deux boules. J'adore rouler la neige pour en faire des bonhommes!

Aujourd'hui, la journée a été occupée à défaire le sapin, à discuter de ce que nous allions faire: aucune des possibilités n'obtenait l'approbation de six personnes. Marraine et moi avons fini par marcher jusqu'à un resto, Marguerite et Ben on décidé de nous y rejoindre en auto, et Éléo et MA ont décidé de rester à la maison! Au retour, les amis ont quitté, et ma grande avec eux. J'ai toujours le coeur à moitié vide quand l'un de nous est absent. Je dis toujours qu'il manque un morceau. C'est bête. Autant j'ai parfois besoin d'air, autant je ne profite pas de mon air quand j'en ai! Éléo, épuisée, est allée s'endormir dans le lit de sa soeur, à 19h.

Quant à moi, après avoir vainement tenté de battre des records, je vais me plonger dans la lecture de L'autre fille d'Annie Ernaux. Et puis après j'attaquerai La femme gelée. Jamais assez d'Annie Ernaux. Hier soir, j'étais doublement touchée quand marraine m'a offert ces deux livres: c'est ma belle Marguerite qui lui avait dit que c'était mon auteure préférée.

Après demain, on commencera à réfléchir à notre menu du 31 décembre.

dimanche 25 décembre 2011

Joyeux Noël !

À Berthier, il neige de jolis flocons ouateux. Nous avons droit à un Noël blanc. Comme chaque année, après notre déjeuner de Noël et le déballage de cadeaux, nous nous assoyons auprès du feu et écoutons en famille Le père Noël est une ordure. Après, ce sera le temps de préparer la fête de ce soir. Les filles sont très très contentes: le père Noël Steve Jobs est passé. Joyeux Noël à vous tous.

samedi 17 décembre 2011

Défi réussi

Hier, j'ai réussi le défi de prendre une journée de congé... sans être assise sur des bancs à régler des trucs au téléphone. Même que, chose étrange, seul une vingtaine de courriels sont entrés. Dire que cela ne m'a pas fait de bien serait mentir. Je me suis même payé le luxe d'aller visiter Eva et de discuter longuement devant un café et un cake au chocolat que je compte faire demain.

Après avoir quitté Eva, je suis allée dans le mile-end où j'ai bien dû tourner 30 minutes avant de trouver un stationnement! Devinez où? Je prends toujours en photo l'angle près duquel je me stationne, car j'ai la fâcheuse habitude d'oublier. C'est bête, n'est-ce pas?

J'ai fait tranquillement mes petites courses et j'ai terminé ma journée à l'anniversaire des jumelles d'une amie.

Mine de rien, ça fait du bien de marcher seule, de décider où l'on va, combien de temps on reste, où on mange, mais ça fait aussi du bien de rentrer dans son cocon à la fin de la journée. On a regardé ce film, bien collés. Voir un film avec Luchini, c'est pour moi un plaisir suprême. Critique très succincte d'Éléo: ha! c'était bon! Et puis on a pu voir un petit bout d'Espagne. Ça fait battre mon coeur un peu plus vite.

Vers Noël

J'avoue, c'est une très mauvaise photo prise avec mon cellulaire. J'avais la paresse de sortir l'artillerie lourde. La journée de dimanche dernier a été occupée à décorer le sapin. Je pense bien que c'est le moment que je préfère de la période de Noël. Chaque année apporte les mêmes événements, ou non événements: achat du sapin, discussion sur sa grosseur: moi, je ne le trouve jamais assez gros, MA le trouve toujours trop gros (pour être franche, cette année cette discussion n'a pas eu lieu, car je suis allée choisir le sapin avec mon frère. Tout de suite, Louis a mis la main sur le plus gros. Allez hop dans la boîte du camion et livraison sur le perron.) Une fois encore, MA s'est acharné sur le tronc du sapin pour le faire entrer dans son pied (c'est pour cette raison qu'il chipote chaque année sur la taille du sapin. Il n'aime pas scier le pied: il n'a pas l'âme d'un bûcheron... ni les outils.)

Une fois le sapin dans son pied, les filles et moi déballons les boules une à une. Chaque boule a son histoire, la nôtre: celle-là vient de Mirjam aux Pays-Bas, celle là de Marie-Claude en Pologne, celle-là de grand-mère, qui offre chaque année des boules aux filles. Immanquablement, on envoie MA acheter d'autres lumières, car on pense qu'il en manquera. Éléonore et moi installons les lumières en tournant autour de l'arbre. On vérifie qu'elles sont bien dispersées sur le sapin en plissant des yeux. Essayez ce truc qui me vient d'Anne-Sophie, une amie de Marguerite, qui lui vient de sa grand-mère. Il y a toujours un invité quand on fait le sapin, jamais la même personne: Mirka est venue, Anne-Sophie, Marie-Claude de Pologne, ma mère. Cette année, c'était Angélique, ma nièce, qui était avec nous. Le point culminant, c'est quand on coiffe le sapin de son étoile. La même discussion revient entre les filles, les voix s'élèvent: c'est à qui le tour? Cette année, c'était à Marguerite de monter dans l'escabeau pour installer l'étoile. Oups, après rappel des événements de l'an dernier, on a réalisé que c'était le tour d'Éléo!

Enfin, Éléonore installe la crèche "gossée" par mon frère et décorée par les personnages de mon enfance. Le "petit Jésus" est recouvert de ouate parce qu'il n'est pas encore né! Le 25, on le découvrira.


Ce jour-là, j'ai terminé ma journée en cuisinant un gâteau aux bananes. C'était trop doudou comme journée.

samedi 3 décembre 2011

Savez-vous manger des choux?

Si vous ne savez pas, regardez d'abord comment vous procurer de mignons choux de Bruxelles. Ensuite, vous pourrez préparer cette recette qui, avouez-le, semble délicieuse.

Ici, la fin de semaine est chargée. On prépare toujours nos fins de semaine, comme si c'était notre dernière. Marguerite, touchée par une pièce de piano tirée du film Amélie Poulain, a souhaité revoir le film. Hier soir, nous avons donc revu ce film pour la quatrième fois! Pour les amateurs des univers de Jeunet, Micmacs à tire-larigot est à voir. Les filles avaient vraiment beaucoup aimé. Ce type d'univers est fascinant, inattendu, surprenant toujours.

Aujourd'hui, après le tennis, nous sommes allés au cinéma. Cela faisait au moins deux mois qu'Éléonore voulait aller au cinéma, mais jamais nous n'avions le temps. C'est fou et anormal, je sais. Toujours des trucs à faire ici ou là. Maintenant, comme elle fait moins de concerts, cela nous dégage du temps! Nous sommes donc allés voir Hugo, le nouveau film de Scorsese. Ce film aime le cinéma et raconte son histoire. Prochaine étape: MA a demandé à Marguerite de lire l'entrée Georges Méliès dans notre dico du cinéma. Les filles en ont appris un autre petit bout aujourd'hui. Ça me rassure.


Demain, bricolage de Noël avec Éléo, un brin de cuisine et visite d'amis sont au programme. Et ce sera fini de la fin de semaine, que je quitte toujours à regret, comme si c'était la dernière.

dimanche 27 novembre 2011

Lumière

Une découverte qui tombe bien: j'ai besoin d'au moins quatre luminaires dans la maison.

samedi 19 novembre 2011

Un aperçu de décembre

Pas mal pour une photo prise avec un téléphone cellulaire. C'était en décembre dernier. Le fleuve Saint-Laurent entre St-Ignace-de-Loyola et Sorel. Heureusement, cette usine n'est pas visible de partout à St-Ignace. Je n'ai pas grandi à l'ombre de ces cheminées. Merci à mon grand-père et arrière-grand-père de s'être installés loin dans un rang. On ne voyait que les bateaux qui descendaient vers Québec et montaient vers Montréal. Quand je suis arrivée à Montréal, en 89, je m'étais rendu compte que la plupart des gens ne faisaient pas la distinction entre monter et descendre...

lundi 14 novembre 2011

L'oubli

Hier, j'ai réalisé que je n'avais jamais encore vu de film de Claude Jutra. Je ne m'explique pas vraiment cela. Je me promets de voir Mon oncle Antoine bientôt. Chaque fois que j'entends cette bouleversante chanson que l'on doit à Michel Rivard, mais interprétée ici par Diane Dufresne, je me dis que c'est le temps que je vois les films. La mort de ce cinéaste me rappelle celle aussi terriblement triste de Virginia Woolf. Il y a quelques années, dans un cours de littérature à McGill, monsieur Rivard racontait comment Virginia Woolf avait quitté sa vie. La neige tombait sur le campus, la lumière dehors était grise, la salle de classe était comme un cocon et la voix chaude monsieur Rivard racontait*. Je me souviens avoir été très émue ce matin-là. C'était peut-être un après-midi. C'est avec lui que j'ai compris que l'écriture devait parvenir à saisir «l’extrême fixité des choses qui passent» (Woolf).

* Sans powerpoint, sans micro, sans écran. Juste un prof assis à son bureau avec son intelligence et sa voix. Il esquissait parfois, très rarement, quelques gribouillis au tableau.

dimanche 13 novembre 2011

Trop peu de temps

Je n'écris plus aussi souvent. Pourtant, j'ai plein de petits trucs que j'aimerais vous raconter: notre sortie à Tremblant en octobre avec FB, MC, cousine Justine et cousin Émile, notre mini visite à Jules, Antoine et Éloi, notre petit train train ici. Certes, pas de grandes révélations, mais de petites anecdotes qui ponctuent et nourrissent notre vie. Le temps me manque, le temps nous manque. J'ai plus de travail que je ne peux en accomplir, et MA est aussi fort sollicité de son côté. Le soir, quand je m'éloigne de mon ordi, je n'ai pas envie d'y revenir plus tard. Et puis quand je descends rejoindre les filles, c'est la vie de famille qui me happe et me retient.

Je rentre tout juste de mon jogging. J'entame ma 6e semaine d'entraînement. Vu l'aversion que j'ai pour la course, c'est un exploit. Aujourd'hui, 18 minutes de course consécutive! Reexploit. Bien sûr, ça m'ennuie courir. Pour contrer l'ennui,je me concentre sur ma musique. Même avec Léo Ferré on peut courir. Je me concentre sur ses paroles et j'oublie que je cours. Goran Bregovic m'amène ailleurs, Damien Robitaille me divertit et Bach m'incite à accélérer. Qui aurait dit ça? Jogger, c'est une monotâche. C'est donc un luxe. Faire.une.chose.à.la.fois.

Juste avant de partir jogger, j'ai reçu la visite de deux grandes et bonnes amies que j'aime: D. et M. Mais il manquait J. On se rencontre habituellement toutes les quatre. Cette fois, la réunion n'a pas été possible... J'avais préparé ma minestrone dominicale et Marguerite avait concocté une tartinade aux artichauts (qui deviendra un classique ici), le tout accompagné de pain et de fromages et de gens agréables. Un thé chai (je ne trouve pas les trémas) et de délicieux chocolats apportés par D. ont complété le tout. Un soleil discret entrait par la grande fenêtre du séjour. On a rigolé en écoutant D. et M. raconter leurs péripéties de leur voyage en Grèce. Ces moments précieux me font prendre conscience que je vois trop peu mes amies. C'est un des dommages collatéraux à habiter ici. Mais comme dit la mère de M., et que je me répète souvent: choisir, c'est renoncer.

M. repart vers d'autres aventures hors du pays. On lui a donné rendez-vous ici en juillet prochain. On y passera une semaine avant de terminer nos vacances ici. Après plusieurs tergiversations et discussions, on a pas mal arrêté nos choix. La première semaine se déroulera ici avec une partie de la famille de MA. Nous serons 11 en tout. Toute une aventure! Ne reste qu'à travailler très très fort.

Sinon, j'ai commencé à lire le Cimetière de Prague, piqué dans la biblio de FB.

Bonne semaine!

jeudi 3 novembre 2011

Comment vendre un divan laid

É., oui, encore É., m'a refilé cette annonce tirée de Kijiji. À lire, ça met de bonne humeur.

lundi 31 octobre 2011

Mais où étions-nous donc?

Hier, nous avons mangé l'un de nos meilleurs repas. Comme je l'ai écrit à É.: on est triste quand l'assiette est vide. MA, Éléonore et moi sommes allés manger ici. Je ne mets pas de lien vers le site du resto, car il est en construction. Si vous faites de plus amples recherches sur le Comptoir Charcuteries et vins, vous tomberez infailliblement sur d'excellentes critiques. J'y étais allée il y a quelque temps avec des copines du travail, et le repas avait été excellent. Celui d'hier l'était encore davantage. Mais pourquoi diantre, étions-nous à Montréal un dimanche soir? Pour cause de Selena Gomez, qui passait au Centre Bell (ne vous étouffez pas, MA et moi n'étions pas au Centre Bell). Marguerite y est allée avec son amie, A-S. Nous les avons accompagnées à la porte et sommes venus les reprendre à la fin de la soirée. Pendant ce temps, nous avons fait bonne chère. Donc, trêve d'aparté. Qu'avons-nous mangé? Une assiette de charcuteries maison en entrée. Je vous passe les détails, car je ne veux pas trop les connaître. En matière de charcuteries, je ne suis pas curieuse sinon je ne les mangerais pas. En fait, je n'en mange jamais. J'ai fait une exception hier, car elles sont faites maison, par le chef. Avec la moutarde au cumin, ces charcuteries font un malheur. Éléonore les a beaucoup appréciées. En plat principal, j'ai opté pour des cannelloni au poulet confit, sauce crème sûre et ail grillé, coulis d'olives noires et tomates confites (j'ai l'eau à la bouche en écrivant cela). MA a choisi une tarte au homard (ha! Je souffre, de ne plus être là.) et Éléonore y est allée d'un rib de boeuf servi avec une purée de céleri-rave et d'un agnoletti de pomme de terre (ça réchauffe mon coeur que d'y penser). Le tout est fin, goûteux, frais, apprêté avec amour, on le sent. On a vidé nos assiettes, même Éléo. Pour dessert, un seul: une tarte au chocolat blanc, foam de framboise et tire éponge maison. Ce qui est étonnant dans tout cela, ce sont les prix. Le plat de homard coûtait pratiquement le même prix que mon lobster roll du Maine, mon plat et celui d'Éléo n'étaient pas plus cher que le prix d'un menu du jour dans un mauvais resto. C'est presque gênant de payer si peu... Enfin, à ce prix, on serait fou de s'en passer!

En sortant du resto, avons fait un arrêt à la librairie pour choisir des livres pour cousine Justine. Nous avons ensuite roulé sur le Mont-Royal pour aller montrer Montréal illuminée à Éléo. Mon coeur s'est serré. Je devrais être encore là.

Nous avions décidé d'aller prendre un repas avec notre petite Éléo pour discuter avec elle. Dernièrement, elle a décidé de quitter l'orchestre à cordes. Cette décision m'arrache le coeur. J'ai l'impression qu'elle se prive d'expériences riches et d'occasions d'apprentissage hors du commun. Samedi dernier, l'orchestre jouait au Conservatoire, et c'était magnifique. Éléo n'était pas sur scène, et j'ai trouvé cela fort dommage. Cette décision suscite des questions: doit-on pousser, exiger, commander, obliger? Je ne crois pas. Mais on peut se désoler... et être triste et chercher à comprendre. Pourquoi l'année dernière était-elle si motivée et puis, tout à coup, l'envie disparaît? Elle nous a dit qu'elle prendrait une année. Pendant ce temps, elle poursuit ses cours de violon et elle fera du tennis avec Marguerite cet hiver.

Et ma Marguerite, elle, est revenue enchantée de son premier concert, de sa première grande sortie sans nous. Elle était bien stressée en quittant la maison, mais tout s'est bien déroulé. Elle a eu la preuve qu'elle peut sortir sans nous... pas trop quand même!

jeudi 20 octobre 2011

Halloween et autres considérations

Pour souligner l'Halloween, au collège, les élèves ont le droit de se déguiser. Marguerite a choisi de se déguiser en Dorothy, la petite fille du Magicien d'Oz. Le soir, en rentrant du collège, elle nous a raconté que les élèves ne connaissaient pas ce film. Elle était à la fois très surprise et un peu choquée. Le soir, j'ai entendu cette entrevue de Normand Baillargeon, à la radio. Il s'intéresse à la notion de culture générale, qui n'est pas qu'un vernis. Intéressant.

samedi 15 octobre 2011

Envie de voyage (ou de rêve)?

Le cahier voyage du New York Times que l'on reçoit par courriel le samedi a de quoi satisfaire tous les rêves, toutes les envies et tous les goûts. Cette semaine, il y a un petit papier sur la Sardaigne. On y parle même de la Maddalena. Les photos m'ont directement ramenée là où on était. Pour moi, c'est vraiment le paradis sur terre et, si je pouvais, j'y retournerais chaque été. Je m'en vais lire de ce pas, le papier sur Québec.

Aujourd'hui au programme: suite et presque fin des petits travaux ici, tennis de Marguerite et souper en famille pour l'anniversaire de ma mère. On a d'autres trucs sur la liste aussi, mais ça me décourage de tout écrire: c'est trop. On aurait besoin d'un troisième adulte. Quelqu'un se porte candidat?

Bon samedi!

jeudi 13 octobre 2011

Je cours, tu cours, elle court

Depuis le printemps dernier, chaque jour ou presque, É. (et vlan pour une deuxième initiale) m'écrit sur Skype: je vais courir. Et moi je réponds OK. Depuis le printemps (en fait depuis plus longtemps), je sentais que je devais m'y mettre aussi. Et puis, une autre É. me vantait les bienfaits de la course. Mais je ne bougeais pas, me contentant d'admirer en silence celles qui couraient et me disant que je n'avais pas une minute à moi. Et puis É. m'a eue à l'usure. La semaine dernière, je lui ai redemandé son programme de course et je m'y suis mise. Au début, au bout de 2 minutes de course, je n'en pouvais plus. Et puis Zzzzz: c'est ennuyeux courir, je n'aime pas du tout. Et puis hier, bingo, j'ai fait 7 minutes de course consécutives et 10 minutes alternées avec de la marche. L'amélioration de mon cardiovasculaire est très rapide, et puis, ça m'ennuie moins. J'ai aussi remarqué que j'étais pas mal moins fatiguée. Le soir, je peux accomplir d'autres projets: comme peindre et tirer des joints (oui, oui, vous avez bien lu: je tire des joints! Détails à venir plus tard). Fait cocasse: les filles voient leur mère tirer des joints et leur père faire le repas. L'homme de leur vie est mieux d'être moderne!

mercredi 12 octobre 2011

Book

Petite vidéo à la fois ironique et amusante que m'a suggérée É. (Voilà l'initiale. Justice est faite!

dimanche 2 octobre 2011

Concert du vendredi

Vendredi, l'ensemble MiàSol donnait un petit concert au Conseil des arts de Montréal, situé dans l'édifice Gérald-Godin, ancienne bibliothèque de la ville de Montréal. J'ai profité de l'occasion pour rencontrer une collègue que j'aime bien avant le concert. Pendant ce temps, MA et Éléonore sont allés se promener au Parc Lafontaine.

Après le concert, nous avons fait un grand saut de puce chez Adonis histoire d'aller chercher ce dont nous avions besoin pour notre repas de samedi: brochettes de merguez et de souvlaki, que nous avons servies avec taboulé et salade fattouche maison ainsi qu'une petite sauce de yaourt assaisonnée de menthe, de persil et d'ail. Marraine, qui revenait d'un voyage de travail en Angleterre est venu passer la soirée avec Bénito.

Aujourd'hui, le temps pluvieux ne nous a pas permis de poursuivre nos menus travaux commencés la semaine dernière. L'automne s'installe doucement ici, et ce temps gris, froid et pluvieux nous incite à préparer nos vacances de l'été prochain!

Je vous quitte, je vais de ce pas préparer une bon potage à base de courge musquée et d'ail que je ferai griller au four. On va allumer le foyer, me semble qu'on sera bien. Et j'écouterai Goran Bregovic. Un verre de vin? Ce serait pas fou.

mercredi 28 septembre 2011

Blogueuse paresseuse...

dixit une amie. Non, non, non, il ne s'agit pas de paresse ici. C'est que nous sommes tranquilles depuis notre retour du Maine. Nous avions des petits travaux à faire dans la maison, et nos deux dernières fins de semaine leur ont été consacrés. Sont-ils terminés? Que non! Nous ne sommes pas très rapides je crois. MA a repeint à moitié le toit de tôle: il a manqué de peinture. Quand pourra-t-il poursuivre? Aurons-nous un toit à moitié peint pour toujours? Comment font les gens pour arriver à tout faire? Que de questions qui demeurent pour l'instant sans réponse. J'ai pour ma part commencé à décaper un meuble (votre meuble, Bruno)... C'est long décaper, n'est-ce pas? Je ne décape que 30 minutes à la fois, car le produit chimique finit par pénétrer le caoutchouc des gants et, par extension, à brûler ma peau. C'est donc mon projet à long terme, mon projet de patience. Et puis il y a nos vieilles portes desquelles on a retiré les poignées d'origine pour les faire repeindre. Elles sont hyper belles: noires et brillantes (merci mon frère!). Mais elles attendent bien emballées dans leur tissus de protection. Ils nous faut des vis noires... et on doit d'abord repeindre les portes. Et nos portes n'ont pas de poignées. Et on attend mon autre frère et mon filleul qui viendront refaire la rampe de l'escalier. Vous voyez, pas de quoi écrire un blog.

Pour celles que cela pourraient intéresser, je mets les liens du menu de la semaine (Jamie Oliver m'a inspirée!). Dimanche, j'ai dû passer la journée au lit (rien de grave), j'en ai profité pour faire le menu, la liste des courses, travailler et tenir compagnie à MA qui peinturait le toit (je le voyais de la fenêtre).


Le meilleur curry qu'on a fait jusqu'à maintenant.
Une délicieuse tourte grecque que l'on a mangée accompagnée d'une salade de betteraves que ma mère avait fait cuire pour moi.
De la truite en papillote accompagnée d'une salade. Délicieuse et goûteuse recette. Les filles ont tout mangé, elles qui ne raffolent pas du poisson.
Des pâtes, qui me permettront enfin d'utiliser les fabuleuses tomates italiennes mises en pot et qui m'ont été gentiment offertes par Odette. Nous mangeons dans quelques minutes. L'odeur du plat monte jusqu'à moi. Mmm.
Et une soupe aux lentilles.
Vendredi, ce sera resto, car nous serons à Montréal pour un concert d'Éléonore.

jeudi 22 septembre 2011

Soirée inhabituelle

Hier soir, nous avons eu la chance d'amener Éléonore voir un match des Canadiens au Centre Bell. Pour ceux qui s'inquiètent de Marguerite, sachez qu'elle ne vit pas d'injustice: elle y est allée deux fois et y retournera en janvier avec François, Émile et MA.

Je crois bien que j'ai davantage regardé Éléonore que ce qui se déroulait sur la glace. C'est fou l'effet que procure un match de hockey en direct. L'effervescence est palpable, les gens sont de bonne humeur; il y a une réelle énergie qui transporte l'assistance. Je suis loin d'être une fan finie de hockey, mais force est d'admettre qu'une telle soirée est galvanisante. Ma chouchoune avait les yeux ronds et elle était très contente de rencontrer Youppi! A priori, je n'aime pas les mascottes (ni les clowns, ni les magiciens, si vous voulez tout savoir), mais Youppi! est une exception. D'abord, il est propre, ce qui n'est pas le cas de toutes les mascottes. Et sa bonhommie est contagieuse. Bref, Youppi! a l'air sympathique. On a comme envie d'être son ami!

Les Canadiens ont perdu, mais Éléo est revenue avec des petits souvenirs.

dimanche 18 septembre 2011

Un salut à l'océan

Lorsque nous glandions les filles et moi dans la jolie petite boutique de Wiscasset, la dame qui y travaillait nous a recommandé de faire un détour à Popham beach. Cette plage, située dans un state park, est peu achalandée et on y trouve, paraît-il, des dollars de sable. Depuis longtemps, je rêve de trouver un dollars de sable. Quand Éléonore a su que l'on pouvait y faire cette trouvaille, elle a insisté pour qu'on s'arrête à Popham. Ce qui fut fait. La plage était quasi déserte, le vent qui soufflait et le bruit des vagues nous coupaient du reste et nous tenaient enveloppés dans nos pensées. Chacun était dans sa bulle: les filles et moi cherchions des dollars de sable chacune de son côté, et MA prenait des photos. En arrivant à la plage, j'avais mal à la tête. En la quittant, mon mal de tête m'avait quittée et j'étais rassérénée. Chaque fois, l'Atlantique me fait cet effet. Je ne me baigne pas dans l'Atlantique, car il est trop froid, mais cet océan me fait un bien fou qu'aucune autre mer ne fait. Je ne sais pas si c'est sa violence, la fraîcheur qu'il transporte, son immensité, ses eaux foncées et un peu effrayantes, mais il a toujours un effet salvateur sur moi.
Nous avons donc arpenté la plage de long en large et de travers à la recherche de dollars de sable. En vain. Marguerite en a bien trouvé un, mais il était coupé en deux. Et puis, ils se trouvent où ces dollars? Près de l'eau? Dans le sable? On manquait un peu d'information. Éléonore était bien déçue de n'avoir rien trouvé. De retour ici, j'ai fait une petite recherche qui m'a appris que le dollar des sables est aussi appelé ou fleur de sable ou béret basque du côté du pays basque.

Je serais restée toute la journée sur la plage à glander et même à dormir enveloppée dans une couverture, mais il fallait partir. Nous nous sommes arrêtés à Freeport, faire quelques achats dans les outlet. C'est d'ailleurs à Freeport que j'ai enfin mangé mon lobster roll auquel je pensais depuis un mois. J'en aurais bien mangé 3 tant il était délicieux. Nous avons fait nos petits trucs assez rapidement dans les outlet, car MA n'est pas un grand amateur de boutiques et moi je deviens assez lasse de tout cela assez vite aussi. Notre dernier arrêt prévu: le Whole Food de Portland. Nous y avons fait quelques achats pour la semaine et avons pris des trucs pour manger en route. Chaque fois que je ressors d'un Whole Food, je me dis que c'est vraiment dommage qu'on ait rien de tel ici, mais que, malheureusement, c'est loin d'être une épicerie démocratique: les prix sont prohibitifs et y faire une épicerie hebdomadaire et familiale me semble insensé.

Notre visite du WF marquait donc la fin de notre petite aventure dans le Maine, où nous nous sommes promis de retourner tant il fait bon y être. La prochaine fois, j'aimerais bien aller visiter le musée de Portland et faire une activité de plein-air. D'ici là, on a quelques menus travaux à faire dans la maison, Éléonore a des concerts tout l'automne et Marguerite commence ses cours de tennis.
Allez, une dernière vague: ça ne peut pas faire de tort.

jeudi 15 septembre 2011

Wiscasset, Maine, la suite

Nous avions rendez-vous vendredi soir avec Sharon, la propriétaire de la maison que nous avions louée. On aurait aussi pu opter pour louer les deux chambres du Bed and Breakfast qu'elle tient avec son mari, à deux pas de la maison. Cependant, avec les filles, une maison nous convient mieux. Sharon et son mari, Paul, sont respectivement designer et architecte. Au rez-de-chaussée de leur maison B&B, ils tiennent une boutique d'antiquités françaises. Les deux sont absolument sympathiques. À notre arrivée, Sharon est venue à la maison avec nous, histoire de nous donner quelques explications et de discuter un peu. La maison est un heureux et savant mélange d'antiquités françaises et de la côte est. Chaque objet, de la décoration aux draps dans le lit est choisi avec soin, la plupart des trucs ont été chinés avec patience. Je crois bien que mis à part les serviettes de bain et les électros, rien n'avait été acheté dans une grande surface.

C'est donc satisfaits et l'esprit en paix que nous avons gagné nos lits, bien enfouis sous d'énormes couettes de plumes. Elles étaient si grosses, que j'ai craint que les couettes n'étouffent les filles. J'ai une tendance à voir les dangers partout depuis que je suis mère. Ce n'est pas reposant.

Le samedi matin, je suis allée chercher le café, un très moelleux quatre-quarts au citron et des muffins aux bleuets chez Treats, à deux pas de la maison. Le temps était un brin frais mais le soleil était radieux. Des gens se promenaient à vélo, de légers foulards autour du cou. Après avoir petit-déjeuner, nous sommes sortis marcher dans le village: MA a trouvé un barbier, il en avait bien besoin, et je suis allée avec les filles glander dans une petite boutique de trucs de filles: papiers et crayons de toutes sortes, toupies japonaises, bijoux, jouets de bois, poteries. En sortant du barbier, MA s'est dirigé vers la boutique, sachant qu'il nous y trouverait.

Nous devions quitter Wiscasset pour aller passer le reste de la journée à Portland. J'aurais voulu manger un lobster roll chez Red's Eat, mais la file était déjà longue et il était encore trop tôt. À la sortie du village, nous nous sommes arrêtés dans un tout mignon marché aux puces où plusieurs personnes âgées tenaient un stand. Une fois à Portland, nous avons marché et dîner d'un quesadilla végé dans le quartier des arts, là où se trouve la School of Art de Portland. Marguerite en a profité pour faire quelques achats pour ses cours d'art à la boutique de l'école. Ensuite, nous avons amené Marguerite faire quelques boutiques à l'extérieur de la ville: on a fait très vite. Vers la fin de l'après-midi, nous sommes revenus à Portland pour nous promener dans le port et profiter des derniers rayons de soleil. Le port est très occupé par les pêcheurs du samedi...

Nous étions à Portland pour le souper d'anniversaire de MA. Nous avions réservé au Fore Street il y a un mois. Heureusement, car il est certain que nous n'aurions pas réussi à avoir une table sans cela. Le resto, très achalandé et visiblement très couru, est situé dans le quartier portuaire dans un vieil édifice de briques rouges revampé juste ce qu'il faut. La cuisine est au coeur du resto, et de toutes les tables du resto on peut voir la brigade s'activer autour d'un grand four à bois (dans lequel le chef a eu l'excellente idée de cuire les moules que nous sommes venus manger). À la télé, on avait vu le chef, Sam Hayward, avancer quelques mots en français et donner sa recette de moules aux amandes avec une grande générosité. Quand on avait vu ce plat à la télé, MA et moi on s'était dit qu'on devait aller à Portland. Rendez-vous fut donc pris avec ces moules du Maine au beurre à l'ail et aux amandes. C'était succulent. C'était un cas où les yeux se révulsent quand on goûte. C'était onctueux. J'aimerais tant que MA puisse reproduire la recette. En entrée, on a partagé un plat de sardines grillées. Le tout était accompagné de pommes de terre rattes pour lesquelles je ferais des bassesses. Les filles ont mangé qui un poulet succulent et une purée que j'ai terminée sans faim, car elle était trop bonne et qui un petit plat d'orrecchiettes que MA a vidé avec gourmandise. On a bu un très bon verre de sauvignon blanc. Un seulement: MA devait conduire pour retourner à Wiscasset. Nous devons retourner à Portland, car le chef Hayward a fait des émules, ce qui fait de Portland et des alentours un endroit réputé pour ses restos, dont la plupart accordent de l'importance aux produits locaux et aux producteurs de la région.

Vue de Wiscasset, dimanche matin. Cherchez le petit oiseau perché.

Demain, la mer et le retour. Snif.









Maison, B&B et boutique d'antiquités de Sharon et Paul. Regardez comme ils sont beaux. L'idéal serait de vieillir comme eux. Ils sont très inspirants.

Le violon

La répétition d'orchestre et la chorale d'Éléonore ont occupé toute ma soirée d'hier. Je n'ai pas eu le temps de poursuivre mon petit récit du Maine. Ce soir, retour à la normale. Aujourd'hui, il pleut tout plein, c'est gris et sombre. Je dois allumer ma lampe de travail. C'est le signe fatal que l'automne se pointe.

Envie d'aller à Copenhague manger ici. Vous verrez apparaître bientôt des fourrures dans les décors des restos d'ici.

mardi 13 septembre 2011

Wiscasset, Maine

Afin de célébrer l'anniversaire de MA, nous sommes allés passer la fin de semaine dans le petit village de Wiscasset, dans le Maine. Cet été, alors que nous mettions toutes nos énergies à tenter d'aimer la Floride, mon amie J. m'a envoyé un lien vers la Marston House en nous disant que c'était là où on devait aller. Comme j'écoute souvent mes amies, on a donc décidé de louer ce cottage pour l'anniversaire de MA. À l'instar d'Émilie, vous penserez peut-être que nous sommes retournés bien vite aux États-Unis vu notre désolation de cet été. MA a justement expliqué aux filles qu'il voulait balayer de nos esprits les mauvaises impressions que nous avons eues. Et le Maine a en effet tout balayé.

Le but de cette escapade était bien sûr de souligner les 40 ans de MA, d'oublier la Floride, de souligner la rentrée, mais aussi de profiter de toutes les bonnes choses qu'offre le Maine. Parmi ces bonnes choses, outre l'Océan, il y a la nourriture. Cet État a compris toute l'importance de ses fermiers, de ses producteurs et de ses artisans et il les met de l'avant partout et en tout lieu. Mal manger dans le Maine, c'est le vouloir. Le Maine, c'est le royaume du "from scratch".

Vendredi soir, après une longue route, nous nous sommes arrêtés souper à Belfast, au Chase's Daily. Nous n'avions pas réservé. C'est vivre dangereusement. Quand nous sommes arrivés, on nous a dit que c'était complet: devant ma mine déconfite et devant le fait que nous étions venus du Québec pour y manger, le propriétaire nous a installés à la table des fermiers. C'est une longue table placée là où se tient le marché aux légumes et aux fleurs que vous voyez dans la petite vidéo. Ce resto, c'est une histoire de famille: les grands-parents, les filles, le gendre et la petite-fille, Romy, y travaillent. Tous les plats sont élaborés à partir des légumes bios qu'ils cultivent, et le menu est entièrement végétarien. Le grand-papa est venu discuter avec nous, un peu surpris que nous connaissions le resto. L'ambiance est hyper cool et chaleureuse: on était bien et très satisfaits de trouver un bon repas après une longue route. Marguerite et moi avons opté pour l'assiette indienne, MA a choisi un plat à base de polenta et de portobellos grillés. Éléonore, dont l'estomac est toujours chamboulé par la route, a mangé des bruschettas, c'est un plat sûr pour elle.

C'est heureux d'être contents que nous avons repris notre route vers Wiscasset, non sans avoir fait le plein de pêches, de jus d'orange et de vin dans une épicerie/café/galerie d'art/caviste de Belfast. Notre fin de semaine commençait très très bien. Qui plus est, nos courriels n'entraient pas sur nos cellulaires. Le bonheur avec un grand B.

La suite demain.

vendredi 9 septembre 2011

Bon anniversaire!

Détrompez-vous, ce n'est pas un joueur du FCBarcelona!
C'est mon bel amour. Je m'épanche peu habituellement, mais aujourd'hui, c'est une bonne journée pour le faire puisque c'est l'anniversaire de MA: il a 40 ans. C'est sa deuxième décennie que nous traversons ensemble. Comme d'habitude, dans ma désorganisation perpétuelle, ou plutôt mon manque de temps, je n'ai pas de cadeau de prêt. Mais en attendant, voici quelques vers tirés du poème Mon bel amour de Gaston Miron, que je relis ces temps-ci et qui me bouleverse tellement.

Mon bel amour navigateur
mains ouvertes sur les songes
tu sais la carte de mon coeur
les jeux qui te prolongent
et la lumière chantée de ton âme

Je te laisse lire la suite et tous les autres poèmes que je voudrais te lire et te dire.

mardi 6 septembre 2011

Mettre de l'ordre

Ce type d'organisation me fait franchement me sentir mieux, c'est instantané. Il serait temps que je réorganise les choses dans mon bureau.

Si vous passez aux Pays-Bas

Voici une suggestion d'activité un tantinet salissante, mais que je soupçonne être cathartique.

lundi 5 septembre 2011

Jeudi dernier, c'était la rentrée ici! Ce sont les filles, deux minutes avant qu'elles quittent la maison pour se rendre à l'école. Comme vous voyez, elles étaient plutôt de bonne humeur, heureuses de reprendre le collier. La rentrée marque le retour à la routine, le retour des lunchs pour Marguerite et des soirées d'études, le retour du violon et des concerts pour Éléonore. Déjà, nous pensons à nos vacances de l'été prochain!

Nous avons passé cette première fin de semaine de la rentrée à la maison. Samedi, nous avons trouvé le moyen de ne rien faire en allant participer à la vente de garage qui se déroulait à St-Ignace. Ça m'a permis de voir mes cousins-cousines qui participaient aussi à la vente chez leur mère. C'était une journée où rien de grandiose n'a été accompli, mais où on a pris le temps de vivre.

Le dimanche a été passé à cuisiner. Éléonore avait vu cette recette de galettes à la télé et a voulu les faire. Heureusement que nous avons préparé ces galettes, car dimanche après-midi à peu près toute ma famille est passée prendre le café. J'étais pas mal fière d'avoir de belles et bonnes galettes à offrir! Pour le repas du soir, c'était soupe vietnamienne. Pour Éléonore, j'avais plutôt préparé une salade vietnamienne, car elle en avait envie depuis un moment déjà. C'est très très rare que je prépare deux repas: j'étais dans de bonnes grâces!

Bien que la fin de semaine ait été tranquille, toute une série d'irritants se sont réglés comme par magie: mon père est venu réparer notre poignée de porte, notre rénovateur nous a annoncé qu'il viendra cette semaine pour enfin remettre en place les portes cachant notre laveuse-sécheuse, mon frère est venu ramasser notre tronc d'arbre qu'Irene a complètement tué. C'est mon voisin qui va être content! Et puis, et puis, ma mère et moi avons repeint la niche où tiennent la laveuse et la sécheuse. Il y a deux ans, quand les travaux de rénovation ont pris fin, j'en avais ras-le-bol et j'avais laissé cette partie en plan. Enfin, c'est terminé!

La fin de semaine prochaine sera complètement différente. Vous verrez.

mardi 30 août 2011

Carrés au citron en regardant Irene

Dimanche dernier, nous étions presque satisfaits qu'Irene nous retienne à la maison. Au programme: épicerie et cuisine. Juste ça. J'ai alors pensé à mon amie qui, certains jours, par les hasards de la vie, doit nourrir sept personnes. Faire des repas quotidiennement pour sept personnes relève de l'exploit, faire des desserts en plus relève de l'olympisme. Et cette amie réussit à cuisiner souvent des desserts pour ceux qui se retrouvent à sa table. Elle réussit aussi à avoir une maison en ordre, des fleurs dans des pots, des vêtements repassés, des garçons aimants, un amoureux et des élèves que j'imagine satisfaits. Moi qui ne fais presque jamais de dessert, parce que je ne pense jamais au sucré et parce que je n'ai pas le temps, j'ai eu envie d'en faire un pour l'offrir virtuellement à cette amie.

Mais je n'ai pas de photo. Et ce n'est pas faute d'en avoir pris. La responsable est l'ado dont vous voyez le reflet en photo. Allez savoir où elle a mis les photos de mes carrés au citron que MA a prises dimanche! À ma question: où sont les photos? Sa réponse a été : elles sont là. Évidemment, je n'ai jamais trouvé cet emplacement nommé "là". Quand on prête l'appareil photo, il y a toujours un risque que les photos disparaissent... là. Mais j'ai quand même trouvé des photos prises par Marguerite. Et j'aime regarder ses photos. Je suis toujours touchée par le regard qu'elle jette sur les choses.

Toujours est-il qu'ils étaient délicieux ces carrés. Bien sûr il faut aimer l'acidulé.

Et ils ont été préparés durant un après-midi venteux et pluvieux à l'extérieur mais cotonneux et chaleureux à l'intérieur. Éléonore et moi les avons cuisinés pendant que mon père prenait son thé du dimanche après-midi et que ma mère pliait mes vêtements pas pliés. J'ai vraiment, vraiment un problème de vêtements. Je n'arrive pas à entrer le pliage dans mon horaire. Alors du coup quand le tas de pas plié devient trop important, Éléonore appelle grand-mère à la rescousse! Mes parents arrivent vite pour nous sauver: mon père remet les vêtements à l'endroit et ma mère les plie. Oui, les vêtements sont parfois à l'envers. J'ai décidé, il y a quelque temps, de laver, sécher et plier (si ça m'arrive de trouver le temps de faire cette tâche) les vêtements à l'envers. J'ai décidé de ne pas mettre à l'endroit les vêtements jetés à l'envers au panier. J'avoue que parfois j'ai un grain. Mais c'est comme ça.

Quand MA, Marguerite et son amie sont revenus des courses de dernière minute pour le collège, la cuisine sentait bon le repas longuement mijoté et le dessert citronné. Les vêtements étaient pliés et rangés dans les tiroirs. En ce dernier dimanche des vacances, tout était sous contrôle.





mardi 23 août 2011

Vue d'en haut

Le titre est une contribution d'Éléonore.

Devinez-vous où nous étions samedi?

Nous sommes allés faire une randonnée au Mont St-Hilaire avec François, MC, cousin Émilie et cousine Justine. Nous avons fait un parcours de 2,5 kilomètres. Toutes les petites jambes présentes ont réussi à atteindre le sommet, d'où la vue est magnifique et où un bon petit vent soufflait.

En redescendant, nous avons aperçu deux petits chevreuils tout mignons et pas très nerveux de voir des humains s'approcher.

La journée était magnifique, le soleil éclatant et la compagnie de belle humeur. Nous pensons maintenant à grimper l'Everest, forts de nos 2,5 kilomètres.



Nous avons quitté le village de Saint-Hilaire, direction Drummondville pour continuer de profiter de la vie: bon repas, bon vin, bonnes blagues. Les enfants se sont amusés tout plein et on ne les a presque pas vus de la soirée, qui s'est terminée tard dans la piscine. Sauts, torpilles, plongeons, arrosages: les enfants étaient déchaînés et un adulte a été jeté à l'eau. Quand ils sont allés au lit, ils ont passé outre le babillage et se sont endormis rapidement. Le lendemain, on a fait remarquer aux filles qu'elles sont bien chanceuses d'avoir une famille pour vivre de tels moments et pour se construire des souvenirs.





vendredi 12 août 2011

Des villes et des champs

Hier, j'ai étendu 3 vêtements sur la corde à linge: un short, un jeans et un chandail. Hier soir, je les ai oubliés là.

Ce midi, je sors et je remarque un trou entre mon short et mon jeans: le chandail a disparu! L'épingle a été lancée par terre. Oui, quelqu'un est venu voler mon chandail! Probablement que le jeans et les short étaient trop petits. Dieu merci!

Plusieurs personnes croient, à tort, que nous sommes venus chercher la paix à la campagne. Pourtant, c'est ici que:
- on m'a volé mes citrouilles
- on a fait des traces de démarrage sur le terrain
- on a volé la bombonne du bbq
- on a fait pipi sur le terrain, devant la fenêtre de mon bureau
- on a renversé le contenu du gros bac de recyclage sur le terrain
- on a vidé le contenu de notre auto
- on vient jeter des crottes de chien dans notre poubelle

Rien de bien grave, j'en conviens, mais, ironiquement, durant mes 18 ans de vie à Montréal, il ne m'est jamais rien arrivé de tel!



mardi 9 août 2011

Amour de betterave

La betterave et la pomme de terre sont deux légumes dont je ne me lasse pas. Je les aime de toutes les couleurs. Quand je mange un de ces légumes, une espèce de bulle de bien-être se forme autour de moi, comme si je me drapais d'une doudou! La semaine dernière, mon amie la petite Marie-Claude de Pologne en faisait cuire dans sa cuisine de Varsovie (on partage cet amour des betteraves). Pendant qu'on se parlait sur Skype, je les ai entendues se renverser sur sa cuisinière. Bonjour dégât. Note pour moi-même (et pour toi petite Marie): cuire les betteraves au four.

Voici donc la recette de cette salade tout simple. Le plus long est sans nul doute la cuisson des betteraves au four! Je ne donne pas de proportions: j'y vais à l'oeil et au goût.

betteraves cuites coupées en morceaux
pistaches (les miennes étaient non salées)
feta émiettée (oui, feta est féminin)
menthe fraîche ciselée
huile d'olive
vinaigre de vin blanc
sel et poivre
Mettre tous les ingrédients dans un grand bol, touiller, laisser reposer. Déguster.

Les filles ont apporté cette salade pour leur lunch au camp de jour. Éléonore participe à un camp musical d'une semaine. Elle fait violon et piano, le tout entrecoupé de chant choral, d'espagnol, de répétition avec la pianiste et d'autres activités plus ludiques (cuisine, bricolage, danse, sport). Marguerite l'accompagne, car elle est monitrice au camp. Elle s'occupe des petits. Tout au début, elle rechignait à y aller, mais ce soir elle est entrée en disant qu'elle voudrait que le camp dure 3 semaines!

Mais je m'éloigne. J'allais donner la recette de la garniture des sandwichs qui accompagnaient leur salade de betteraves...

Petits sandwichs pas de croûte pour le thé

1 poulet cuit désossé (merci maman!) coupé en petits morceaux
1 bonne poignée de coriandre
le zeste d'une lime
2 cuillères à table de jus de lime
3 cuillères à table de mayonnaise
sel et poivre

Dans un bol, mélanger la mayo, le zeste et le jus de lime, la coriandre, le sel et le poivre. Verser le mélange sur le poulet. Touiller pour bien enrober le poulet.

Étendre la garniture sur des tranches de pain blanc beurrées et sans croûtes*.

Vous pourriez aussi, comme j'ai fait la première fois, écraser des avocats et étendre la purée obtenue sur le pain. Délicieux. Et pour faire encore plus sandwichs à thé, vous pourriez ajouter du cresson.

*Je sais bien que le pain blanc est méchant. Cependant, bien que cette garniture puisse être délicieuse sur un autre pain, elle se marie particulièrement bien avec le pain blanc! Qui plus est, l'idée est d'obtenir de petits sandwich à thé. Mais bon, on fait ce qu'on veut, et surtout on utilise le pain que l'on a... ou qu'on aime!

Rata prise 2

Finalement, samedi, à travers toutes les autres tâches, je n'ai réussi qu'à cuisiner une ratatouille et une fougasse. Je sais, je sais, c'est la deuxième fois où je vous parle de ma ratatouille. C'est que vous ne la reverrez pas avant l'été prochain. Je devrais plutôt insister sur ma fougasse. Après quelques échanges de courriels avec Monique, je me suis lancée en suivant cette recette de pâte à pizza. C'était ma première expérience de pâte et allez savoir pourquoi, ça me rendait nerveuse. C'est avec une grande fierté que j'ai vu ma pâte lever! Cependant, la fougasse est un peu pâlotte, c'est que j'en ai mis deux dans le four: à ne pas faire. C'est badigeonnées d'un mélange huile d'olive, ail et romarin que mes fougasses ont été mangées. Humer ce mélange, c'est plonger dans le bonheur.

Nous avons finalement pique-niqué dans le salon, par terre, loin de tous les moustiques qui s'agrippaient à nos vêtements, se jetaient dans nos coupes et se faufilaient dans nos assiettes. Malheureusement, la fatigue d'une journée trop bien remplie nous a retenus à la maison et nous avons raté Karkwa. Ça m'a désolée, mais l'idéal aurait été que le spectacle ait lieu sur mon terrain! Mon meuble n'est toujours pas décapé. La semaine prochaine, je serai moins ambitieuse...

samedi 6 août 2011

Au programme aujourd'hui

Histoire de prolonger les vacances, je vais préparer pour ce soir un repas qui est pour moi synonyme de vacances: ratatouille et fougasse. On déplacera la table sous les arbres, à l'ombre, et on prendra quelques verres de vin. Ce soir, nous irons voir Karkwa, qui passe à Berthier!

J'avais aussi mis au programme le décapage d'un meuble... mais c'est peut-être un peu trop ambitieux. On verra où je me rendrai.

Bon samedi rempli de soleil!

jeudi 4 août 2011

Surprise postale

Au milieu d'une journée survoltée et trop chargée, j'ai reçu une jolie petite enveloppe par la poste! Quel plaisir de recevoir des nouvelles (et des gâteries) autrement que par courriel. Vraiment, au milieu d'un tel après-midi, cette livraison m'a fait chaud au coeur. Merci, Mirjam, d'avoir pensé à moi durant tes vacances en Provence. Je vois que tu es passée à Avignon: quelle chance d'y être pendant le festival! C'est enivrant d'être sous le soleil d'Avignon et de sentir toute l'énergie qui se dégage de la ville à ce moment-là. Cela tient du Carnaval (sans le bonhomme). Allez, gâtez-vous en regardant des photos de la rue des Teinturiers, ma rue préférée. Je me souviens d'y avoir entendue une chanson de MC Solaar en 1995 et d'avoir été bouleversée.

J'ai bien sûr partagé les calissons avec toute la famille. C'est Marguerite qui a mangé le dernier après avoir pris la photo. Elle le méritait.

Elle est revenue en 1 morceau (morceau fatigué) de son bénévolat. Tout le monde l'a appréciée et a noté son sens de l'initiative: elle a lavé sa vaisselle après avoir fait ses tâches! Cela semble simple, mais paraît-il que cela ne va pas de soi pour tout le monde. Les dames l'attendent jeudi prochain. Elle y retournera même si elle a trouvé le temps long et les tâches ennuyeuses (ne lui parler plus de couper des dattes!). En effet, Marguerite, le travail ce n'est pas toujours exaltant, c'est parfois embêtant et contraignant, mais c'est presque toujours enrichissant. Cette expérience te nourrira, j'en suis certaine.

Grandir

Ce matin marque le début du bénévolat pour ma belle grande fille. Quatre heures par semaine, elle aidera à la cuisine du Centre d'action bénévole d'Autray. À la cuisine, les gens préparent des repas pour les personnes âgées de la ville. Ma grande coupera des légumes et lavera la vaisselle (cette dernière tâche ne lui plaît pas du tout). L'idée du bénévolat n'est pas d'elle. J'y ai pensé toute seule! Vu qu'elle n'a pas encore d'emploi d'été, j'ai pensé que ce serait judicieux qu'elle acquiert quand même une certaine expérience de travail. Au centre, l'ambiance est agréable et tout le monde a été fort gentil avec elle et était fort impressionné qu'une ado "désire" faire du bénévolat. Dans la cuisine, elle travaillera avec la cousine de ma mère! Le monde est petit ici.

Ce matin, elle n'est pas partie avec le sourire. Elle ne saisit pas encore que ce qu'elle fait maintenant, lui servira plus tard. Le sourire lui reviendra peut-être quand elle se rendra compte que donner de soi aux autres fait toujours du bien.

À suivre. Elle termine à 12h.

mardi 2 août 2011

Comment parler aux petites filles

Oui, oui, on peut entrer en communication avec les petites filles autrement qu'en les complimentant sur leurs vêtements ou leur coiffure. C'est plein de bon sens, ça semble évident, mais c'est bon de se le rappeler.

lundi 1 août 2011

Du temps

Jeudi dernier, les filles sont parties à Tremblant avec François, Marie-Claude, Émile et Justine. Samedi, MA et moi sommes allés rejoindre tout ce beau monde. Nous avons donc eu deux soirées à nous deux, ce qui est d'une grande rareté. Chaque fois que nous nous retrouvons seuls, je constate à quel point il est simple d'être deux et que nous avons besoin de peu pour être heureux. Ça fait toujours du bien de se rappeler ces principes de base. Dans ces moments-là, j'ai toujours une pensée pour mes amis qui n'ont pas d'enfants et je me demande s'ils profitent bien de leur état. J'espère.

Mais quand même, on était content d'aller rejoindre le petit groupe survolté samedi après-midi. On a retrouvé des enfants heureux, pleins de toutes les activités qu'ils avaient faites, riant encore de toutes les folies que MC peut dire et un brin fatigués des kilomètres de randonnées en montagne! Durant ces quatre jours, les filles ont emmagasiné de jolis souvenirs. Dimanche, sur le chemin du retour, elles ont été plutôt silencieuses. Le soir, on s'est bien collé: c'est toujours bon de nous retrouver.




mercredi 27 juillet 2011

La maison noire

Voici une autre maison conçue par l'architecte Pierre Thibault. On reconnaît les liens entre cette maison et l'abbaye de Saint-Jean-de-Matha. Je rêve d'une telle maison.

mardi 26 juillet 2011

Fin des vacances

Nos vacances sont malheureusement terminées.

Le retour au travail n'est pas facile après 3 semaines d'excellents moments en famille et entre amis. Notre dernière semaine de vacances fut faite de sorties et d'activités ponctuelles et non planifiées. Du coup, nous sommes allés pique-niquer sur les plaines d'Abraham, juste derrière le Musée national des beaux-arts du Québec. Nous avons eu droit à un magnifique coucher de soleil. Nos amis Jules, Diep, Antoine et Éloi sont venus glander avec nous dans notre cours. Ha! le glandage entre amis, j'adore. Il faut bien s'entendre pour glander ensemble. J'en ai profité pour prendre le petit Éloi dans mes bras et le promener dans le sac ventral et aller visiter le cimetière avec Antoine. Là, j'ai eu droit à une pléthore de questions métaphysiques pour lesquelles je n'avais pas toutes les réponses.

Avec marraine, Bénito et Michael, nous sommes allés au parc familial du Moulin Fisk à Crabtree. On peut s'installer sur les longues roches plates qui longent la rivière Ouareau et y laisser traîner nos pieds. C'est tranquille, l'endroit n'est pas bondé et c'est gratuit! Nous avons quitté la fraîcheur de la rivière Ouareau pour remonter à Saint-Jean-de-Matha histoire d'aller visiter l'Abbaye Val Notre-Dame où les moines d'Oka se sont installés en 2002. L'abbaye est construite au pied de la Montagne-Coupée et on doit son architecture à Pierre Thibault, qui a réussi à parfaitement intégrer l'abbaye à la nature. Au fond la chapelle, une grande fenêtre s'ouvre sur le paysage. L'endroit est évidemment très calme et sent bon le bois. J'y serais restée et je rêve d'une maison qui ressemble à cet endroit. Pour nous rendre à l'abbaye, nous avons stationné les autos au magasin des moines et avons emprunté un sentier de 1,8 kilomètre qui y mène. Nous n'avons croisé aucun autre randonneur. Un petit vent soufflait, le soleil ne nous brûlait pas, des framboisiers poussent le long du sentier et tout le monde était de bonne humeur. J'ai compris que la beauté est parfois près de nous.

À venir: 2 dodos sans les filles qui partent au Mont-Tremblant avec le parrain et la marraine d'Éléo, cousin Émilie et cousine Justine. Nous les y rejoindrons samedi, histoire de souper tous ensemble.

lundi 25 juillet 2011

Le ménage

Je n'aime pas faire le ménage, je le fais en maugréant, c'est pourquoi je sous-traite et paye quelqu'un pour le faire. J'ai mis du temps à accepter qu'une personne fasse mon ménage, mais maintenant c'est parfaitement intégré. Mon amie Diep m'a fait parvenir cet article pour m'aider à percevoir les bienfaits de faire son ménage. J'apprends que payer quelqu'un pour le faire est une forme de colonialisme. L'article ne m'a pas convaincue du plaisir que je pourrais retirer des tâches ménagères, outre le fait que j'aime un intérieur propre et bien rangé, mais il a fait remonter à la surface le malaise que j'avais à embaucher une femme de ménage (ou un homme, hein? Dans mon cas, c'est une femme) et que j'avais bien enfoui dans un coin de mon cerveau. Au secours!!!

jeudi 21 juillet 2011

mardi 19 juillet 2011

De retour

Nous sommes de retour à la maison depuis jeudi dernier. Nous avons quitté Virginia Beach mercredi matin très tôt. Juste avant de prendre la route, nous avons fait un détour vers l'océan pour aller y mettre nos pieds une dernière fois. Déjà, l'eau était plus froide qu'en Caroline du sud. Une plage vide le matin, c'est une bonne façon de commencer la journée.

Pour dîner, nous sommes arrêtés à Philadelphie. Marguerite voulait nous amener manger dans le plus ancien dinner de Philadelphie. Allez hop, nous y sommes allés. L'ambiance est fort différente de celle des villes du sud: il y a métissage et vie dans les rues. On sent qu'une communauté existe. J'y serais bien restée, mais il fallait revenir.

Une fois passé New York, la route est très très longue et le mercure chute. Quand nous sommes entrés à la maison, il faisait 14 degrés! C'était loin des 39 degrés de la veille.

Et maintenant, nous profitons de la maison, ce que nous ne faisons pratiquement jamais. Et on utilise la piscine. C'est la première année que j'ai l'impression qu'elle sert à quelque chose. Ce n'est pas une mauvaise chose d'être entrés plus tôt que prévu.

On fera de petites activités ponctuelles ici et là.

Samedi, je suis retournée à l'Île-du-Charme, un endroit où je n'avais pas mis les pieds depuis au moins 20 ans! L'Île-du-Charme est une des îles de Sorel et plusieurs terrains appartenaient à mon grand-père maternel qui les a divisés entre ses enfants. Du coup, plusieurs personnes de ma famille y ont un chalet. Samedi dernier, ma cousine avait organisé la réunion annuelle des cousins-cousines Cournoyer. Je m'y suis donc rendue en bateau avec un de mes frères. J'avais oublié combien c'est beau naviguer dans les îles. Pour ajouter du piquant, on a même aidé le vieux cousin de mon père à traverser son chaland d'une rive à l'autre. En le poussant avec le bateau, ça lui évitait d'activer le fil de métal qui le relie à l'autre rive. Je ne me rappelais plus ça. Il y a quelques chalands autour de l'île, qui permettent aux agriculteurs de traverser leur bétail ou leur machinerie d'une rive à l'autre des différentes îles. Je me souviens que mon père en avait construit un pour mon oncle qui avait eu l'idée folle de justement construire un immense chalet au milieu de l'Île-du-Charme, en plus d'une cabane à sucre. Le chaland avait servi à apporter tous les matériaux sur l'île. Et c'est à ce chalet qu'a lieu la réunion de cousins-cousines.

Visiter les îles en bateau est vraiment une activité à inscrire au calendrier. Il y a plusieurs possibilités offertes ici.

MA ajoutera bientôt des photos à mes textes.

mardi 12 juillet 2011

Virginie

Ce soir, nous sommes en Virginie. Nous reprenons la route demain. Le but est de rentrer.

Aujourd'hui, il faisait 39 degrés. Je n'avais jamais 'senti' une telle chaleur.

Nous avons mangé les fameuse arachides bouillies (boiled peanuts) que nous a vendu une fervente croyante du Sud. C'est comme manger des pois chiches. Intéressant.

MA a dîné d'un plat de 'pulled pork', plat typique du sud mangé dans une brasserie digne du Merlotte de True Blood (on a vu les trois premiers épisodes de la 4e saison). Le porc, délicieux selon MA. Moi, je ne mange du porc que de si c'est Monique qui le fait.

Allez, bonne nuit.

Vu


Des parcs de maisons mobiles où chacun a son pick-up truck garé dans la minuscule entrée.

Des entrepôts à louer. Achetez et entreposez.

Des autos abandonnées le long des routes.

Des villes quasi désertes.

Des villes vides de tout ou trop pleines de tout.

Des pubs pour Jésus, surtout dans les quartiers pauvres. Jésus est la voie et la vérité. Si je crois les messages que les églises affichent, nous irons en enfer et notre famille est vouée à l’échec, car nous ne prions pas ensemble. Bref, ça va mal.

Huit églises en sept minutes. La route est littéralement truffée d'églises.

Des prisonniers vêtus d’habits rayés vert et blanc travaillant dans une ferme le long de la 95.

Des panneaux routiers mettant en garde contre le viol, contre l’avortement, annonçant des avis de recherches pour des crimes non résolus et nous exhortant à nous assurer.

Un vétéran de je ne sais quelle guerre quêtant à une intersection : le regard vide, sa carte de vétéran attachée au cou par un lacet de plastique.

Des hommes tenant des pancartes annonçant des soldes : ils étaient là le matin et on les retrouvait au même endroit à 17h00. Sous 33 degrés.

Un homme vocifère en tirant sur ses dents. Il est 10h du matin. Le soir, on le retrouve engueulant un poteau.

Un vieil homme dormant sur une chaise devant un commerce. Ses avoirs l’entourent. Il porte des sacs aux pieds.

Une femme échevelée tire une énorme valise déformée sur une rue bordée de pawn shop.

Une femme quête de l’argent au volant de son 4x4 dans un poste d’essence.

70 000$ et plus d’autos garées devant des maisons qui valent à peine 30 000$ et pour lesquelles je n’en donnerais pas 15.

Des fenêtres et des portes grillagées.

Des déchets le long des trottoirs.

Des autos et des maisons au luxe ostentatoire. Des maisons trop grandes, trop grosses, trop laides. Quelques rares au charme, à la beauté et au luxe discrets.

Des yachts plus gros que les maisons près desquelles ils sont mis à l’ancre.

Absence totale de bacs de récupération.

Les gens qui laissent tourner leur moteur. Je ne m’y suis pas habituée.

Les Sud américains, les cubains et les noirs dans les emplois de service peu rémunérés.

Les couverts jetables et la malbouffe.

Des super centres W******t dans les quartiers pauvres.

Des saucisses marinées pour 15$. Envie de vomir incluse dans le prix.

Je ne serai jamais pour un État non interventionniste. Je le savais. Ce voyage l’a fermement confirmé.

Je ne pourrai jamais vivre dans un endroit où le clivage social est si grand.

Je ne pourrai jamais vivre dans un endroit où les riches jettent leurs richesses au visage des pauvres.

Je ne pourrai jamais vivre dans un endroit qui manque de nuances.

Je ne pourrai jamais vivre dans un endroit fait de ghettos.

Heureusement, la Floride et les États du Sud ont l’océan.

Éléonore a une petite ardoise sur laquelle elle écrit et qui nous permet de jouer au bonhomme pendu ou d’écrire des mots en anglais. Marguerite lui dit d’écrire la citation suivante, de Lavoisier : Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme. Éléonore s’exécute et signe : citation de Lavoisine. Héhéhé, on a bien rigolé.

Sur la route

Dimanche, nous avons fermé le condo de FL et avons mis le cap vers Myrtle Beach, en Caroline du Sud. Nous avons pris l'autoroute à 7h du matin et avons déjeuné à Cocoa Beach, une petite ville de la Floride, qui, elle aussi, nous accueillait avec ses terrains de roulottes, ses restos fermés et ses garages à l'abandon. J'avais lu qu'on y trouvait un 'historical center' et un café où on pouvait prendre un bon café et des viennoiseries: le 'historica center' est un bout de rue avec des boutiques de vêtements bleu blanc rouge et autres babioles made in China et le resto, où le latte était correct, s'est avéré un endroit où l'on avait des affiches avertissant les parents qu'ils devaient s'occuper de leurs enfants et les calmer si ceux-ci s'énervaient. Euh oui. Merci des conseils. On a déjeuné assis sur des chaises de fer forgé et mangé dans des couverts jetables... MA ne souhaitait qu'une chose: se tirer vite fait de la Floride. On a donc roulé jusqu'au début de la Caroline du sud, où nous avons pique-niqué du repas que nous avions préparé. Nous avons gagné Myrtle Beach North vers je ne sais plus quelle heure. Nous avons passé deux jours ici dans un condo que nous avions loué. Oui, c'est dans un resort. Habituellement, on préfère habiter parmi le monde et vivre le quotidien, mais comme le quotidien ici est fait de courses en auto parmi les 4x4, les W*******t, les maisons abandonnées et barricadées. On s'est dit qu'on ferait une entorse à nos habitudes pour se reposer un brin.

Mais avant de gagner notre condo, on a dû passer l'épreuve d'aller faire nos courses dans un W******t super center (attention, ils arrivent au Québec). Pas le choix d'y aller: autour, il n'y aucun commerce indépendant et aucune aucune autre épicerie. Ouf! C'est quelque chose. J'étais étourdie: trop de monde, trop de bruits, trop de trucs quasi inmangeables. Toutefois, les filles nous ont fait remarquer que c'était pas mal moins cher que dans un Whole Foods... Avis aux intéressés: on y trouve des repas surgelés comprenant un morceau brun (viande), un truc blanc (purée), un truc vert (légume) et un autre truc brun (brownie) pour 0,88$. Marguerite s'est rappelée avoir vu cela dans ce reportage vraiment intéressant diffusé à Une heure sur Terre. Cependant, vu le prix, je comprends très bien que c'est un choix qui puisse s'imposer pour certains parents. J'ai trouvé que faire les bons choix ici, c'est aussi payer très cher son panier, plus cher que chez nous. C'est très pervers.

Nous avons passé deux journées vraiment chouettes. Les filles s'y sont beaucoup plu, et c'est un endroit où nous retournerions: c'est beau et tranquille. Nous pouvions marcher jusqu'à la plage et pouvions aussi profiter de la piscine du condo.

Hier soir, nous sommes allés à Myrtle Beach, où nous avons marché sur le boardwalk illuminé de tous ses feux et plus animé que 10 fêtes foraines. Les filles se sont amusées dans une espèce de vieil arcade aux jeux vintage, aux bruits assourdissants et à l'éclairage de néons. Elles ont gagné des prix de camelote, mais étaient super contentes. Le tout pour 5$: parfois, ce n'est pas compliqué.

Cependant, on était tous contents de n'être pas descendus dans un hôtel de Myrtle Beach où l'atmosphère est complètement survoltée. On dirait un vrai freak show. C'était vraiment intéressant à voir, mais nettement trop intense.

samedi 9 juillet 2011

Le bruit des vagues

Hier, nous sommes descendus à South Beach, Miami. C'est un quartier en processus de transformation. Il n'y a pas longtemps, il n'était pas très fréquentable et laissé à l'abandon. Aujourd'hui, on y trouve un bord d'océan très agréable et une longue plage de sable fin. En cette journée un peu nuageuse, la plage n'était pas bondée. Nous nous y sommes installés quelques heures, profitant du bruit des vagues et du vent qui soufflait. C'était tellement bien. Les filles se sont bien amusées avec MA qui fait des trucs cool dans l'eau avec elles. Moi, je les surveille de la plage, leur rappelant de ne pas trop s'éloigner. Les vagues sont fortes. Je n'arrive pas à avoir l'esprit totalement tranquille. Je ne suis donc pas de ces personnes qui s'endorment en paix sous le parasol.

À quelque part au milieu de la journée, la faim s'est manifestée. On avait prévu aller manger au Michael's Genuine, resto recommandé par le mouvement slow food Miami. Le resto est situé dans le design district. Pas simple à trouver avec seulement notre gps (un gps ne dispense pas d'avoir des cartes avec nous, mais évidemment, on n'avait pas cartes de Miami!!). On s'est retrouvé sur Biscayne Avenue en tentant de trouver la fameuse 40th Street, mais on passait de la 39e à la 50e directement. Et le quartier était tout sauf invitant. C'était difficile de croire que le resto y était installé: garages entourés de clôtures frost auxquelles pendouillaient des sacs de plastiques percés, arrêts d'autobus où des gens semblent attendre sous le soleil brûlant depuis longtemps, échoppes diverses aux fenêtres grillagées, mauvaises herbes qui se faufilent partout où elles peuvent, à travers les trottoirs et les barreaux de toutes sortes. On a fini par demandé à une dame gardienne d'un quartier de privilégiés où se trouvait la fameuse rue. Elle nous a expliqué et en moins de deux on y était. Le design district était à deux pas d'où nous étions, comme un diamant dans un tas de charbon. Les diverses bâtisses d'un blanc immaculé abritent des galeries et autres designers. Et le resto, il est là, et nous mourrons de faim. Nous y entrons, il fait bon, on sait qu'on va s'installer sous les parasols. C'est à ce moment que la serveuse nous dit que le service du lunch est terminé!!! J'ai presque pleuré. C'était trop con.

On est retourné sur Lincoln Drive où nous avons bien mangé assis dehors à regarder les gens passer. On était un peu crevé par tant de chaleur. Nous avons repris la route vers le stade des Marlins pour aller voir un match de baseball. Zzzzzzz. MA tenait à amener les filles. Cette expérience nous a bien plus même si nous ne serons jamais une famille baseball. Nous avons pu observé les moeurs alimentaires des Américains dans un stade. On a presque chopé des maux de coeur à les regarder engouffrer tant de junk. Devant nous, deux familles de 12 personnes (5 adultes et 7 enfants, dont deux bébés) ont bu et mangé pendant les 9 manches: des pizzas, des nachos et fromage fondu, 7 litres de pepsi, 3 gros sacs de réglisse, des arachides, de la barbe à papa et des espèces de crêpes graisseuses au fromage. Même le bébé de moins de un an suçait de la réglisse et mangeait de la pizza qu'il laissait tomber dans le dos de sa mère. J'avais envie de leur donner des crudités ou des fruits. Et le pauvre MA, qui ne voulait qu'une toute petite bière, n'a pas pu l'obtenir. On lui demandait son passeport! Une barbe poivre et sel, une fille de 9 ans et un permis de conduire québécois ne suffisaient pas à prouver son âge.