samedi 2 juillet 2011

Sur la route

Le silence a été long. Ma dernière semaine de travail avant mes vacances a été éprouvante. Jeudi soir, après avoir écrit le dernier courriel, je me suis demandé au nom de quoi je me rendais aussi loin dans le stress et la fatigue. Au nom de quoi j'ai laissé les filles faire leur propre dîner parce que je n'avais pas le temps de m'en occuper et au nom de quoi moi-même je n'avais pas le temps de manger. Je n'ai pas encore la réponse à mes questions. Depuis que nous avons pris la route, je réfléchis à tout cela. Comme la route est longue, très longue, j'ai tout mon temps pour réfléchir.

Vendredi matin, nous avons donc commencé la route qui nous mènera en Floride, là où ma tante a son condo, qu'elle nous prête. Nous avons décidé de faire le voyage en auto. Non, non, on ne regrette pas! Mais c'est tellllllllllllllllllllement long. Nous avons prévu rouler 7 heures par jour. Donc nous dormons 3 jours sur la route.

Hier, après avoir quitté le Québec, nous nous sommes arrêtés au Lake Georges, dans l'État de New York. J'ai proposé le Lake Georges. C'est un nom que j'avais dans ma mémoire. Je n'y suis jamais allée enfant, mais quelqu'un de mon entourage a dû me raconter être allé, car j'ai des souvenirs de cet endroit. Entre autres activités intéressantes que nous aurions pu y faire: des tatouages au air brush, la visite du musée de cire Frankenstein, magasinage de t-shirt à message de plus ou moins bon goût. On y retournera pour tout cela. Hier, nous nous sommes contentés de pique-niquer devant le lac. Avant de partir, nous nous sommes arrêtés à la brûlerie du coin pour prendre un délicieux latté pas brûlé, ce qui est une réussite.

Nous nous sommes fixé un objectif pour le voyage: ne pas manger dans les chaînes et rechercher les endroits où on trouve du frais, du goûteux et, si possible, du local. Jusqu'ici on a réussi. Il faut dire que nous n'avons pas de mérite. Notre premier arrêt/nuit ayant été à Princeton, il aurait fallu être de mauvaise fois pour finir dans une chaîne!

Princeton: j'y aurais passé quelques jours. J'adore les ville universitaires. Elles dégagent une énergie qu'on ne trouve pas ailleurs et elles donnent l'impression que tout est possible, qu'on peut toujours tout recommencer. J'aurais pu aller y faire du yoga chaque matin, boire un café en mangeant un croissant frais du jour, me promener sur le campus, aller à la chapelle du campus et glander à la bibliothèque. En ce début des vacances, le campus est d'un calme surprenant. Ce matin, on y a croisé une seule famille.

Donc, hier soir, Marguerite avait envie de sushis. Nous sommes donc allés chez MoC MoC,
Un gentil client qui quittait le resto nous a légué ses bouteilles de bières bien fraîches qu'il n'avait pas ouvertes. Jamais je n'ai été si contente de boire une bière. Rencontrer des gens sympathiques, ça commence toujours bien un voyage!

C'est vraiment crevés que nous sommes retournés à l'hôtel. Sur le chemin du retour, on a pu regarder quelques feux d'artifice du 4 juillet. La nuit était douce.

Avant de reprendre la route ce matin, nous avons pris de quoi déjeuner dans une petite boulangerie de Princeton et avons mangé assis sur une petite place où sont installées de petites tables sous les arbres. Avant de quitter la ville, nous sommes allés chez d'Angelo afin de faire le plein de provisions pour notre pique-nique du midi: salade d'orcichiette, frittata de pommes de terre douces et oignons caramélisés, artichauts grillés, tapenade et pain à la mozarella. Défi alimentaire relevé.

Et en route nous nous sommes mis pour rejoindre Raleigh, Caroline du Nord. Nous y sommes arrivés et nous y dormons ce soir. Nous avons fait le plein de provisions dans un Whole Foods, situé pas très loin de notre hôtel. Quand je rentre dans un Whole Foods, c'est comme si j'arrivais au paradis. Je sais alors que je mangerai bien. Prions pour que les WF arrivent au Québec!

Une autre longue journée nous attend demain. Je remercie l'univers d'avoir des filles patientes, tranquilles et autonomes. Elles sont vraiment parfaites pour le voyage: elles ne se plaignent de rien et sont hyper patientes. Je n'en reviens pas d'avoir fait de telles personnes!

Drôles de trucs: les gens laissent tourner leur moteur pendant qu'ils sont assis dans leur auto. Pas de bac de recyclage nulle part, même pas dans les chambres d'hôtel. Les États-Unis, c'est vraiment un autre univers. Univers auquel j'ai du mal à m'habituer et c'est pourtant si près.

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