samedi 9 juillet 2011

Le bruit des vagues

Hier, nous sommes descendus à South Beach, Miami. C'est un quartier en processus de transformation. Il n'y a pas longtemps, il n'était pas très fréquentable et laissé à l'abandon. Aujourd'hui, on y trouve un bord d'océan très agréable et une longue plage de sable fin. En cette journée un peu nuageuse, la plage n'était pas bondée. Nous nous y sommes installés quelques heures, profitant du bruit des vagues et du vent qui soufflait. C'était tellement bien. Les filles se sont bien amusées avec MA qui fait des trucs cool dans l'eau avec elles. Moi, je les surveille de la plage, leur rappelant de ne pas trop s'éloigner. Les vagues sont fortes. Je n'arrive pas à avoir l'esprit totalement tranquille. Je ne suis donc pas de ces personnes qui s'endorment en paix sous le parasol.

À quelque part au milieu de la journée, la faim s'est manifestée. On avait prévu aller manger au Michael's Genuine, resto recommandé par le mouvement slow food Miami. Le resto est situé dans le design district. Pas simple à trouver avec seulement notre gps (un gps ne dispense pas d'avoir des cartes avec nous, mais évidemment, on n'avait pas cartes de Miami!!). On s'est retrouvé sur Biscayne Avenue en tentant de trouver la fameuse 40th Street, mais on passait de la 39e à la 50e directement. Et le quartier était tout sauf invitant. C'était difficile de croire que le resto y était installé: garages entourés de clôtures frost auxquelles pendouillaient des sacs de plastiques percés, arrêts d'autobus où des gens semblent attendre sous le soleil brûlant depuis longtemps, échoppes diverses aux fenêtres grillagées, mauvaises herbes qui se faufilent partout où elles peuvent, à travers les trottoirs et les barreaux de toutes sortes. On a fini par demandé à une dame gardienne d'un quartier de privilégiés où se trouvait la fameuse rue. Elle nous a expliqué et en moins de deux on y était. Le design district était à deux pas d'où nous étions, comme un diamant dans un tas de charbon. Les diverses bâtisses d'un blanc immaculé abritent des galeries et autres designers. Et le resto, il est là, et nous mourrons de faim. Nous y entrons, il fait bon, on sait qu'on va s'installer sous les parasols. C'est à ce moment que la serveuse nous dit que le service du lunch est terminé!!! J'ai presque pleuré. C'était trop con.

On est retourné sur Lincoln Drive où nous avons bien mangé assis dehors à regarder les gens passer. On était un peu crevé par tant de chaleur. Nous avons repris la route vers le stade des Marlins pour aller voir un match de baseball. Zzzzzzz. MA tenait à amener les filles. Cette expérience nous a bien plus même si nous ne serons jamais une famille baseball. Nous avons pu observé les moeurs alimentaires des Américains dans un stade. On a presque chopé des maux de coeur à les regarder engouffrer tant de junk. Devant nous, deux familles de 12 personnes (5 adultes et 7 enfants, dont deux bébés) ont bu et mangé pendant les 9 manches: des pizzas, des nachos et fromage fondu, 7 litres de pepsi, 3 gros sacs de réglisse, des arachides, de la barbe à papa et des espèces de crêpes graisseuses au fromage. Même le bébé de moins de un an suçait de la réglisse et mangeait de la pizza qu'il laissait tomber dans le dos de sa mère. J'avais envie de leur donner des crudités ou des fruits. Et le pauvre MA, qui ne voulait qu'une toute petite bière, n'a pas pu l'obtenir. On lui demandait son passeport! Une barbe poivre et sel, une fille de 9 ans et un permis de conduire québécois ne suffisaient pas à prouver son âge.

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