lundi 4 juillet 2011

Dimanche a été une autre longue journée sur la route. Plus on descend vers le sud, plus la chaleur est accablante. Nous roulons sur la 95 sud, qui file droit et qui est encadrée d’arbres. On ne voit rien des alentours. Parfois, quelques maisons mobiles sont plantées au milieu d’un champ dégarni d’arbres. Les autos attendent dans les stationnements. On ne voit personne.

Nous décidons de nous arrêter dîner dans une petite ville de la Caroline du sud : Florence. J’étais curieuse de voir de quoi avait l’air cette Florence du sud des États-Unis. Quand on quitte l’autoroute, on est « jeté » sur une route large comme 3 autoroutes québécoises qui fend des champs rongés par le soleil. On dirait que Florence n’existe pas. Et puis on y est: des parcs de maisons mobiles à vendre pour 32 000$, c'est moins cher quand elles sont usagées, des garages fermés à jamais et dont les stationnements sont mangés par les mauvaises herbes, des quartiers aux maisons abandonnées et aux fenêtres placardées, des magasins et des restos délestés de leurs clients. Quelques palmiers rabougris complètent ce décor plus que désolant. Les filles veulent rebrousser chemin. Marc-André voit les possibilités de bonnes photos à prendre. Moi, ça me déprime profondément. Tout suite après ce décor de post crise économique, une enfilade de concessionnaires automobiles nous accueille. D’ailleurs, dans les stationnements de maisons qui semblent vouloir s’effondrer sont garées des autos hors de prix! Je n’y comprends rien. On passe devant l’épicerie Piggy Wiggly dont la façade est décorée de faces de cochons : les filles refusent d’y aller. Et moi je refuse de manger dans un des nombreux restos plantés au milieu de stationnements noirs et brûlants. On fini par trouver une épicerie où chacun trouve son bonheur et qui nous permet de nous nourrir décemment. Nous reprenons la route en sachant que nous ne retournerons jamais à Florence.

Quelques heures plus tard, nous arrivons au Hyatt de Jacksonville, où nous descendons pour la nuit. Le quartier qui nous accueille est fait de maisons placardées, de quartiers aux maisons quasi abandonnées, de rues désertes sous un soleil de plomb. Marguerite regrette de nous avoir rebattu les oreilles avec la Floride et regrette la côte est! Marc-André tente de l’encourager. L’hôtel est situé dans le quartier des affaires, face à une baie. Ça va. Les filles n’ayant pas envie de sortir, on mange plutôt bien au resto de l’hôtel.

Ce matin, lundi 4 juillet, nous reprenons la route vers Fort Lauderdale. Nous roulons sur la A1A qui nous permet de traverser des villes. Le départ a été lent : j’avais oublié de donner les gravol à Éléo. Nous avons dû faire de petits arrêts. Je vous passe les détails!


Je vous écris de Fort Lauderdale. Nous sommes arrrivés au condo de ma tante, les filles ont trouvé un Whole Foods et nous y avons fait les courses. On a préparé un bon repas qui a réconforté les filles. Sincèrement, nous n'avons vu rien de beau depuis Florence. J'essaie très très fort de ne pas bouder mon plaisir, mais vraiment, d'un point de vue esthétique, c'est très laid ce que nous voyons.

Demain, nous irons à la plage. Nous essaierons de trouver un bien-être dans tout ce paysage complètement chaotique et irréfléchi et dans toute cette pauvreté qui côtoie une consommation effrénée. Encore une fois cette année, j'ai une leçon à apprendre: le contentement dans ce que je n'aime pas. L'an dernier, j'ai appris le lâcher prise; cette année, je dois apprendre à être satisfaite dans un environnement et un décor que je n'aurais jamais choisis et qui est à des kilomètres de ce que j'aime.

Nous tenterons de faire des photos.

1 commentaire:

  1. Courage, courage!
    :-)
    Après tout vous êtes en vacances, et la description des paysages est excellente.

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