jeudi 5 juillet 2012

Vers le Béarn


Nous profitons de la connexion Internet d'un café de Luz St-Sauveur pour nous brancher. Nous sommes sous la pluie aujourd'hui, mais nous irons quand même voir le cirque de Gavarnie.

Les photos viendront plus tard.
 
Samedi, nous avons roulé jusqu’à Asson, petit village du Béarn.  Le soleil brillait, mais la chaleur n’était pas écrasante. En chemin, nous nous sommes arrêtés à Sauternes goûter des… Sauternes! Il n’était pas encore midi… mais tant qu’à être là, goûtons! Marguerite a fait une découverte.
Nous avons pique-niqué à un arrêt routier. Monique avait fait des sandwichs pour les filles. MA et moi avons picoré. 

Une fois au gîte, les propriétaires étaient là en train de préparer les lieux pour notre arrivée. Nous avons déposé nos valises et sommes repartis faire les courses pour le lendemain. Le samedi, il vaut mieux faire le plein de tout, car le dimanche tout est fermé ou presque. Le dimanche, les gens prennent le temps de vivre. J’aimerais bien adopter cette façon de faire une fois à la maison. Je me rends compte que c’est reposant de passer un dimanche tranquillement à la maison à jouer au scrabble et à préparer  une petite minestrone. C’est bien la première soupe que je prépare en voyage. C’est qu’ici, voyez-vous, ce n’est pas très chaud. Ouille, heureusement que j’avais pris des vêtements chauds. Le temps est gris, la pluie tombe par intermittence. Le soleil se pointe bien timidement.
Notre gîte est une maison qui date de 1822. Nos hôtes l’on achetée en 1999 et ont mis quelques années à la retaper. L’escalier ainsi que le plancher du deuxième étage sont d’époque. Le plancher est fait de larges lattes de bois à travers lesquelles on peut voir au premier. Ça craque de partout. Nous avons une vue sur les Pyrénées, dont les sommets sont dans la brume pour le moment. Dehors, pas d’âmes qui vivent, sauf les vaches dont on entend les clochettes au loin. La nature est luxuriante.
Lorsque nous sommes arrivés au gîte, les proprios étaient là, les fenêtres et les portes toutes grandes ouvertes. Je ne vous dis pas le carnage de mouches que nous avons fait. C’était terrible. Ce matin encore, nous avons dû en tuer des dizaines et des dizaines avant de déjeuner. Ensuite, nous sommes allés nous équiper : tapette à mouches, rouleaux collants. On les eues. Cependant, on doit garder les fenêtres fermées pour éviter une autre invasion. C’est fou comme j’apprécie les moustiquaires!
Samedi soir, nous n’étions que nous 4 dans cette trop grande maison. Après la semaine passée avec le reste de la famille, c’était du coup trop tranquille. Nous avons soupé et ensuite nous avons regardé un peu de télé collés tous les quatre.

Dimanche matin, nous avons – tué des mouches – déjeuné et nous sommes partis à la recherche du boulanger de Coarraze, monsieur Basse-Cathalinat, qui fait, paraît-il, les meilleurs croissants. Il est bien caché, mais nous l’avons trouvé, dans sa cour. Pas de chance, le dimanche est son jour de congé. Il s’est approché de nous avec sa femme, croyant que nous étions Belges! Et bien non, nous sommes Québécois. À ces mots, son visage s’est fendu d’un sourire. Mon fils est à Montréal, a-t-il dit. Et la fille de sa femme a fait son post-doc à Montréal aussi! Il nous a invités dans sa cour pour qu’il puisse nous recommander des activités dans la région, qui selon lui, est la plus belle du monde. Le Béarn a des velléités indépendantistes, et le boulanger est un sympathique chauvin! Il nous disait que ça ne valait pas la peine d’aller visiter le pays basque, tandis que sa femme, à moitié basque, nous disait qu’il fallait absolument voir St-Jean-de-Luz! Nous sommes donc repartis de là sans pain, mais avec toute une liste de choses à faire!

Et vous savez quoi? C’est ce boulanger béarnais qui a formé le boulanger qui a fondé le Fromentier à Montréal!

Ben et Marraine sont arrivés tantôt. Ils on pu manger une minestrone toute chaude, ont déjà émis quelques critiques à l’égard de leurs draps, et moi j’ai déjà érigé ma barrière protectrice. Je me rends compte qu’en vacances, surtout des vacances pour lesquelles j’ai durement travaillé, des soirs et des fins de semaine, je suis très très très – à outrance peut-être – protectrice de ma paix. Je ne veux pas de chicanes, je ne veux pas de tensions et  je veux que les personnes qui m’entourent soient le plus indépendantes possibles. Bref, je suis un peu tête de nœuds!

Nous attendons Dirk et Mirjam qui arrivent des Pays-Bas. Mardi, nous irons chercher Majorie à la gare de Pau.

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