Nous profitons de la connexion Internet d'un café de Luz St-Sauveur pour nous brancher. Nous sommes sous la pluie aujourd'hui, mais nous irons quand même voir le cirque de Gavarnie.
Les photos viendront plus tard.
Samedi, nous avons roulé jusqu’à Asson, petit village du
Béarn. Le soleil brillait, mais la
chaleur n’était pas écrasante. En chemin, nous nous sommes arrêtés à Sauternes
goûter des… Sauternes! Il n’était pas encore midi… mais tant qu’à être là,
goûtons! Marguerite a fait une découverte.
Nous avons pique-niqué à un arrêt routier. Monique avait
fait des sandwichs pour les filles. MA et moi avons picoré.
Une fois au gîte, les propriétaires étaient là en train de
préparer les lieux pour notre arrivée. Nous avons déposé nos valises et sommes
repartis faire les courses pour le lendemain. Le samedi, il vaut mieux faire le
plein de tout, car le dimanche tout est fermé ou presque. Le dimanche, les gens
prennent le temps de vivre. J’aimerais bien adopter cette façon de faire une
fois à la maison. Je me rends compte que c’est reposant de passer un dimanche
tranquillement à la maison à jouer au scrabble et à préparer une petite minestrone. C’est bien la première
soupe que je prépare en voyage. C’est qu’ici, voyez-vous, ce n’est pas très
chaud. Ouille, heureusement que j’avais pris des vêtements chauds. Le temps est
gris, la pluie tombe par intermittence. Le soleil se pointe bien timidement.
Notre gîte est une maison qui date de 1822. Nos hôtes l’on achetée
en 1999 et ont mis quelques années à la retaper. L’escalier ainsi que le
plancher du deuxième étage sont d’époque. Le plancher est fait de larges lattes
de bois à travers lesquelles on peut voir au premier. Ça craque de partout.
Nous avons une vue sur les Pyrénées, dont les sommets sont dans la brume pour
le moment. Dehors, pas d’âmes qui vivent, sauf les vaches dont on entend les
clochettes au loin. La nature est luxuriante.
Lorsque nous sommes arrivés au gîte, les proprios étaient
là, les fenêtres et les portes toutes grandes ouvertes. Je ne vous dis pas le
carnage de mouches que nous avons fait. C’était terrible. Ce matin encore, nous
avons dû en tuer des dizaines et des dizaines avant de déjeuner. Ensuite, nous
sommes allés nous équiper : tapette à mouches, rouleaux collants. On les
eues. Cependant, on doit garder les fenêtres fermées pour éviter une autre
invasion. C’est fou comme j’apprécie les moustiquaires!
Samedi soir, nous n’étions que nous 4 dans cette trop grande
maison. Après la semaine passée avec le reste de la famille, c’était du coup
trop tranquille. Nous avons soupé et ensuite nous avons regardé un peu de télé
collés tous les quatre.
Dimanche matin, nous avons – tué des mouches – déjeuné et
nous sommes partis à la recherche du boulanger de Coarraze, monsieur
Basse-Cathalinat, qui fait, paraît-il, les meilleurs croissants. Il est bien
caché, mais nous l’avons trouvé, dans sa cour. Pas de chance, le dimanche est
son jour de congé. Il s’est approché de nous avec sa femme, croyant que nous
étions Belges! Et bien non, nous sommes Québécois. À ces mots, son visage s’est
fendu d’un sourire. Mon fils est à Montréal, a-t-il dit. Et la fille de sa
femme a fait son post-doc à Montréal aussi! Il nous a invités dans sa cour pour
qu’il puisse nous recommander des activités dans la région, qui selon lui, est
la plus belle du monde. Le Béarn a des velléités indépendantistes, et le
boulanger est un sympathique chauvin! Il nous disait que ça ne valait pas la
peine d’aller visiter le pays basque, tandis que sa femme, à moitié basque,
nous disait qu’il fallait absolument voir St-Jean-de-Luz! Nous sommes donc
repartis de là sans pain, mais avec toute une liste de choses à faire!
Et vous savez quoi? C’est ce boulanger béarnais qui a formé
le boulanger qui a fondé le Fromentier à Montréal!
Ben et Marraine sont arrivés tantôt. Ils on pu manger une
minestrone toute chaude, ont déjà émis quelques critiques à l’égard de leurs
draps, et moi j’ai déjà érigé ma barrière protectrice. Je me rends compte qu’en
vacances, surtout des vacances pour lesquelles j’ai durement travaillé, des
soirs et des fins de semaine, je suis très très très – à outrance peut-être –
protectrice de ma paix. Je ne veux pas de chicanes, je ne veux pas de tensions
et je veux que les personnes qui
m’entourent soient le plus indépendantes possibles. Bref, je suis un peu tête
de nœuds!
Nous attendons Dirk et Mirjam qui arrivent des Pays-Bas.
Mardi, nous irons chercher Majorie à la gare de Pau.
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