Depuis samedi donc, nous sommes en Espagne, à Gérone. Nous avons donc quitté le gîte Berdoulat vers 11h00 pour conduire jusqu'en Espagne. Majorie nous accompagnait. Elle prendrait le train à Gérone, direction Barcelone. De là, elle part faire une croisière et par la suite elle poursuit sa route jusqu'en Autriche.
Avant de quitter la région, nous sommes allés saluer le boulanger et acheter quelques chocolatines pour la route. La femme du boulanger était au comptoir et elle n'avait plus qu'une seule chocolatine, qui sera destinée à Majorie. En revanche, ce matin-là, le boulanger béarnais avait préparé une spécialité alsacienne: le kouglof. La très gentille femme du boulanger nous a remis une bouteille de Jurançon pour accompagner cette délicieuse brioche aérienne. Je me suis étonnée que ce boulanger, un brin bourru, aux gestes larges et un peu sauvage, cuisine une si délicate brioche emballée dans un papier tout blanc que referme un ruban vert pomme frisé. Le contraste est frappant et touchant. J'ai tout de suite pensé au pâtissier poète Ragueneau dans Cyrano de Bergerac!
Nous avons dégusté le kouglof à la frontière entre la France et l'Espagne avec Majorie. Nous l'avons accompagné toutefois d'un café et non du vin de Jurançon, que je bois en écrivant.
Ici, la vie est douce. Gérone est une ville à échelle humaine. Notre appartement est neuf, hyper bien équipé et à distance de marche de la ville. J'ai l'impression d'habiter dans une campagne et d'être à la ville en marchant 15 minutes. L'effet est très étrange. Lorsque nous sommes arrivés, la propriétaire nous attendait. Elle avait préparé pour nous des oranges, du pain, des bouteilles d'eau et des jus. C'est très sympa d'avoir le déjeuner sous la main. Ce genre de petites attentions fait chaud au coeur quand on arrive dans un endroit inconnu.
C'est la dernière semaine de nos vacances, et mon coeur a un peu de mal à quitter le voyage. Il me semble que je serais bien partie à l'aventure pendant un an. Peut-être quand MA et moi serons vieux, et que nos filles seront devenues indépendantes, nous ferons cela. Autant j'admire les gens qui sont ancrés et certains d'être là où ils doivent être, autant j'ai besoin d'explorer et d'aller en apprendre sur moi et les autres en étant ailleurs.
En ce moment, j'écris de la petite terrasse de l'appartement. Au-dessus de ma tête la vigne court, à ma droite des plantes grasses poussent dans des boîtes à fleurs. Quelques rayons de soleil se faufilent à travers tout cela. J'espère qu'ils sécheront les vêtements que j'ai mis à sécher... et nos serviettes de plages, qui retourneront demain s'étendre près de la mer.
Wow.
RépondreSupprimerJe vois presque toutes les beautés écrites sur ta terrasse, le vin à la main.
Hâte de voir les photos, sur ton blogue?