Le lundi se lève. Un voile de nuages cache encore les
Pyrénées. Par contre, nous voyons poindre dans le ciel des parcelles de soleil.
Ce matin, nous allons vers St-Jean-de-Luz, en pays basque. Marraine et Benoît
décident de nous suivre. On se rencontrera peut-être là-bas. Mirjam et Dirk
iront visiter Lourdes. Mirjam aime bien visiter les sites catholiques :
elle en profite pour acheter des médailles de saints. Étant donné que les
protestants n’ont pas de saints, ils empruntent les nôtres, héhéhé.
Avant de prendre la route, nous sommes retournés voir notre
boulanger sympathique. Nous avons pu piquer une petite jasette avec sa mère, qui nous a parlé de son petit-fils,
Boris, qui est à Montréal, où les gens l’ont si bien accueilli. Nous avons
acheté des pains encore tout chaud, des croissants et des chocolatines, que
nous avons mangés en regagnant notre auto.
Nous avons pris la route direction St-Jean-de-Luz. Alors
qu’on y était presque, on a décidé d’aller dîner à San Sebastian, en Espagne.
Je voulais aller voir la baie de la concha, alors nous nous sommes dit, c’est
le temps où jamais puisque nous étions à 25 kilomètres seulement! Ce genre
d’imprévu ne plaît pas du tout aux filles qui préfèrent toujours s’en tenir aux
plans initiaux, tandis que MA et moi on aime bien avoir la liberté de changer
d’idées et d’emprunter d’autres chemins. Vu qu’Éléonore n’a plus le droit de
s’opposer à des sorties sous peine de perdre des points (on a une petite
entente), elle n’a rien dit, mais ses yeux parlaient pour elle!
Une fois à San Sebastian, nous sommes tombés illico sur un
petit bar à pintxos dont le comptoir
était rempli de mignons tapas : MA et Marguerite ont opté pour des
sandwichs au jambon serrano et poivron vert grillé, Éléo et moi, une tortilla
de patatas et des patatas bravas pour tout le monde – je vous rappelle que je
vis une histoire d’amour avec les pommes de terre. Une fois notre faim calmée,
nous avons pu déambuler dans les rues
étroites de la ville. Oh ! qu’elle est
mignonne cette ville avec tous ses petits café qui semblent tous plus accueillants
les uns que les autres! Les fenêtres
donnant sur les rues étroites sont décorées de fleurs. Parfois, les habitants
des lieux se penchent à la fenêtre pour observer l’action de la rue.
Ce petit moment passé dans cette ville basque m’a rappelé
Barcelone. Finalement, Éléo a admis qu’elle aimait bien sa promenade. Son
sourire est revenu.
Sur la route du retour, nous nous sommes arrêtés à
St-Jean-de-Luz, comme le suggérait la femme du boulanger. Éléo et moi sommes
allés tremper nos pieds dans l’océan pendant que MA et Marguerite marchaient
haut. St-Jean-de-Luz a un charme suranné touchant. On sent qu’elle a eu des
jours plus fastes, mais qu’elle a encore beaucoup à offrir. Dans le port, nous
nous sommes attablés à un café, histoire de prendre quelques rafraîchissements.
Et il fut temps de partir. À la maison nous attendait un
succulent souper préparé par Dirk et Mirjam : tomates farcies, pâtes aux
courgettes et pour dessert un panna cotta à la confiture d’abricots cuisinée
l’après-midi. Je crois que le plus
cadeau à me faire est certainement de m’offrir un repas maison!
Le soir, nous sommes allés visiter les chèvres qui broutent avec
passion pas très loin de notre maison et admirer les montagnes qui nous
entourent.
Oups, l’auto de Mirjam et Dirk a une crevaison. Vite, on
appelle le garagiste d’Asson. Il enverra quelqu’un demain matin…
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