Aujourd'hui, nous avons mis le cap sur Figueres, pour visiter le musée Dali. En arrivant dans la ville, nous avons stationné l'auto et avons rapidement trouvé un petit parc où nous avons mangé la salade de pâtes et les petits pains aux olives que nous avions apportés. Pour maintenir la santé mentale de tous en voyage, un mot d'ordre: ne jamais avoir faim.
Une fois rassasiés, nous avons vite trouvé le musée avec la longue file d'attente qui s'étirait sous un soleil de plomb. Ouf. Pas le choix de faire la file si nous voulons visiter le musée puisqu'il est impossible d'acheter les billets en ligne. Nous nous sommes mollement placés au bout de la file, mais quand MA a senti le monsieur qui nous suivait, il a décrété que ce n'était pas la fin du monde s'il ne visitait pas le musée! Bizarrement, dans cette file, plein de monde puait, c'était insupportable.
Nous avons regagné notre auto afin d'aller à Banyuls, en France. MA avait acheté du vinaigre de Banyuls et voulait aller voir de plus près de quoi il en retournait. Nous sommes donc allés lézarder sur la plage pendant un moment, le temps pour moi de lire quelques pages sous mon chapeau. Ce chapeau, c'est le meilleur achat du voyage. Grâce à lui, je suis en paix avec le soleil. Évidemment, je le porte sur la plage seulement, mais j'aime croire qu'il me confère une certaine élégance. J'aimerais tant vivre au temps des chapeaux et des gants, ceux que l'on porte, même en été. Mais là je m'éloigne.
Une fois le lézardage terminé, nous avons mangé quelques churros et nous sommes allés visiter le syndicat des vins de la région Sète-Collioure-Banyuls. Pas de chance, nous sommes arrivés un jour trop tôt: demain, les vignerons de la région y feront déguster leurs vins. Mais nous, demain, nous serons ailleurs. De là, nous avons traversé chez le producteur d'huile d'olive, chez qui nous avons passé un bon moment. Il s'appelle Olivier! Je n'ai pu m'empêcher de lui demander si c'était son vrai nom. Nous avons dégusté son huile, ses olives, et MA et Éléo ont goûté deux vinaigres de Banyuls. Nous sommes repartis avec quelques bonnes choses et une adresse de resto à Collioure, qui était malheureusement complet pour la soirée.
Marguerite voulait retourner à Collioure. Comme la dernière fois, le ciel était un peu grisou, mais c'était plus chaud. D'un côté de l'église, la mer est plus animée. J'aime bien cette écume et ce vent qui vient de loin. Je me tiens devant quelques minutes et je me sens bien. Et puis est venu le moment fatidique de devoir manger. Pour nous, trouver un resto relève de la haute voltige, d'où les pique-niques ou les restos choisis et réservés d'avance. Je ne pense pas que nous soyons compliqués, mais en ce qui a trait à la nourriture, j'avoue que ce n'est pas simple. Perso, manger un panini mou et des frites congelées me rend malheureuse. Manger un faux grand-bon repas aussi. Nous avons donc commencé notre recherche de resto avec appréhension. Nous avons quitté la foule pour explorer des rues moins animées. Mmm ça s'annonçait mal: que du toc ou des frites. J'ai bifurqué dans la toute petite rue Colbert. Et je suis tombée sur La cuisine, artisan traiteur. Je suis entrée et j'ai vu bonheur pour nos papilles: ratatouille, pois chiches au cumin, bombas de morue et sauce aioli, croquettes au fromage comté, poulet rôti aux fines herbes, moules, pommes de terre à la provençale et ça continuait. L'endroit est minuscule, le chef sympathique. Il nous prépare de petites barquettes avec du poulet et des pommes de terre. On ajoute les bombas de morue et les croquettes de fromage. MA se rend avec Éléo chez Féfé, le caviste du coin et revient avec deux verres et une bouteille de blanc de Collioure que le gentil caviste a débouchée. Nous nous installons ici et nous nous délectons. C'est le bonheur. Seigneur qu'on est bien. Les bombas de morue resteront gravés dans ma mémoire.
Aujourd'hui, nous retournons ici parce qu'on a tous aimé, parce que ce n'est pas clinquant et bling bling comme à Bégur - où nous avons mangé d'excellents tapas dans un joli petit resto slow food - ou franchement trop commercial comme à Roses. Où nous retournons, ça nous ressemble plus, c'est tranquille, pas trop bondé, les plages sont toutes petites, enfoncées dans de jolies criques, et personne ne tente de nous vendre des trucs sur la plages. Et puis l'eau est belle, et puis le soleil sous mon chapeau et puis la tranquillité. Mon but du jour est de trouver une sole grillée à manger.
Je profite de ces tous petits buts de rien du tout avant de revenir au travail lundi. Non, non, non. Pas envie. J'aime trop ces parenthèses que sont les voyages. J'ai un mal fou à m'en sortir.
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