Hier, j'avais deux rendez-vous à Montréal. Le second m'a amenée tout près de l'université McGill. Je n'ai pu m'empêcher de m'y arrêter. Presque chaque année, je retourne y faire mon petit pélerinage. Quand j'habitais Montréal, j'y allais souvent avec les filles pour glander sur le campus, leur faire visiter la bibliothèque et le Redpath museum. Hier, j'y suis allée seule; j'avais besoin de réfléchir. J'ai vite stationné mon auto sur McTavish et j'ai marché jusqu'à la bibliothèque. Un chemin que j'ai fait mille fois: mêmes portes de bois, même moquette, mêmes comptoirs (du moins, les comptoirs restants sont ceux qui étaient là quand j'ai quitté...), mêmes toilettes! Pour m'amuser, j'ai fait une petite recherche et j'ai noté la cote sur un bout de papier que j'avais. Je me souviens qu'à l'époque j'avais tout plein de ces petits bouts de papier avec des cotes de livres. J'ai monté les mêmes marches au rythme où je les montais et, au deuxième étage, la même odeur qu'à l'époque m'a surprise, les mêmes rayons, les mêmes colonnes de ciment, la même fraîcheur et le même silence apaisant. J'ai tellement passé de temps dans cette bibliothèque, qui était comme un refuge... et qui continue de l'être. C'est un endroit immuable qui me rassure et qui, peut-être, me ramène toujours à qui je suis. Hier, je n'ai pas trouvé de réponses à mes questions, mes réflexions n'ont trouvé aucun écho, mais ma petite escapade, pendant laquelle je n'ai pas répondu à mes courriels, m'a calmée.
La photo n'est pas de moi et elle n'a pas été prise hier. Malheureusement, j'ai perdu la trace de son auteur. Dès que je retrouve la source, je la mets ici.
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