Journée froide à Hochelaga © MAB |
Mais samedi j'ai pris une pause. Après le tennis, nous sommes allés au biodôme, MA, Éléo et moi. Nous y étions bien sûr déjà allés avec les filles quand elles étaient petites, mais le plaisir de voir les pingouins demeure, même quand on est grand. Pour ma part, je peux rester longtemps, très longtemps à observer des pingouins... ou des singes (j'aime aussi beaucoup observer des humains assise à une terrasse. C'est notre plaisir coupable à Éléo et moi.) Marguerite, quant à elle, ne nous suit plus systématiquement. Elle grandit. Samedi, elle avait besoin d'être seule dans sa bulle. Je comprends tellement ce besoin, moi n'ai pratiquement jamais plus de bulle. Cependant, quand une des filles manque à l'appel ça fait toujours un accroc à mon coeur. Rien à faire, je ne m'y habitue pas. Il le faudra bien, je sais.
Après le biodôme, notre ventre criait famine. Nous sommes allés au Hoche café, sur Ontario, dans Hochelaga, le quartier de ma première année de cégep. La rue Ontario, là où j'allais faire mes courses. Elle a bien changé cette rue depuis 20 ans, mais on sent qu'elle a gardé de l'espace pour les premiers habitants du quartier, qu'elle n'est pas complètement gentrifiée. Le Hoche, endroit à la déco bric-à-brac réfléchie, est accueillant, chaleureux et sympathique: familles, étudiants, gens du quartier et même policiers s'y retrouvent! Je suis toujours rassurée de trouver des endroits indépendants où il est possible de manger une soupe et un sandwich faits maison (délicieux) ET boire un vrai bon café ET entendre de la bonne musique SANS néons! Pendant un moment, j'ai envié les étudiants qui lisaient leurs notes de cours photocopiées, surligneur à la main. J'en ai tellement passé des samedis après-midi à étudier dans des cafés et à user des surligneurs! Sur la rue Ontario, une fine neige tombait. C'était presque comme il y a 20 ans... en mieux.
MA est passé à la SAQ, j'ai marché jusqu'à l'auto avec ma petite Éléo, heureuse de sa journée, sa petite main qui devient grande dans la mienne.
Et je suis venue faire souper ma grande.
Joli. Belle lecture. Ça ressemble à bien de mes défis, et de mes victoires.
RépondreSupprimerMerci! Quand je passe vous lire, je trouve aussi dans vos textes plusieurs ressemblances avec ma vie. C'est étrange. Je me demande si c'est une question de génération? d'éducation? d'intérêt? de valeur? Chaque fois, je suis étonnée d'avoir l'impression de me lire. Et il y a quelque chose de rassurant à se dire "ah! je ne suis pas seule..."!
RépondreSupprimerMoi c'est le quartier de mon enfance que tu décris et je ne le reconnais plus ou presque plus.
RépondreSupprimerHeureusement la bibliothèque y est encore merveilleuse avec son grand escalier.
et j'adore l'image de la petite main qui grandit dans la tienne...
Ouf hein?
Moi c'est quand je regarde les photos de famille et que ma belle Lo n'y est pas toujours, puisqu'elle vit en appartement, il y a plein de moments où elle n'y est pas.
Soupirs.
Tu penses vraiment qu'on va s'habituer?
Je ne sais pas.
Mon grand Oli qui parle d'aller étudier au CÉGEP à Gaspé en septembre...
Je vais être une mère dénaturée!
Toujours beau tes texte!
:)
Tu as grandi à Hochelaga? Tu est donc une "vraie" montréalaise? C'est une denrée rare, ça!
RépondreSupprimerJe ne pense pas qu'on s'habitue non. On accepte peut-être? Ma mère, quand elle fait des réunions de famille, aime bien quand on y est tous. Et quand il manque quelqu'un, ne serait-ce qu'un neveu, ça paraît. Toute la dynamique est différente.
Ton fils au cégep, à Gaspé! C'est toute une étape dans une vie! J'essaie de voir ça comme une ouverture, un peu comme une vie nouvelle qui s'offre aux parents qui pourront se payer le luxe d'être seulement des amoureux ;-)
Donne-moi ce texte de ton amie Diep pour pouvoir voir les taches de ménage différamment.
RépondreSupprimerMirjam, il me semble que tu n'as pas une relation haineuse avec le ménage toi?!? Je te transmets quand même le lien ;-) : http://www.lapresse.ca/vivre/societe/201105/24/01-4402118-eloge-du-menage.php
RépondreSupprimer