vendredi 31 août 2012

Jour de rentrée

Rentrée 2012
Jour de rentrée, jour d'émotions. Dans une cours d'école, certains rient, certains pleurent; certains sont satisfaits de leur classe, de leur enseignant, d'autres sont profondément déçus et seuls. Chaque année, je reviens de l'école un peu bouleversée, me disant qu'il faut apprendre très tôt - trop tôt? - dans la vie à être fort et en contrôle.

Ce matin, mes deux filles sont parties le sourire aux lèvres, le pas affirmé, contentes de retrouver leur routine. L'une est revenu le sourire aux lèvres, l'autre les larmes dans les yeux. Mon coeur fend quand je la vois revenir avec ses grands yeux tout humides. Quand elle me voit, des larmes toutes rondes roulent sur ses joues, exactement comme quand elle était toute petite.

Jusqu'où faut-il les protéger? Jusqu'à quel point puis-je leur éviter des peines, des difficultés? Au nom de quoi puis-je leur demander d'être fortes à tout prix? Tant de questions, si peu de réponses.

Cette fin de semaine, nous trouverons refuge dans les montagnes du Vermont, en famille, à l'abri.



mardi 28 août 2012

Melbourne, PQ

Promenade, Île-du-milieu, entre Berthier et l'Île-du-pas, QC
Ma photo n'a aucun lien avec les lieux visités cette fin de semaine. Décidément, j'aime vraiment les trucs décalés, qui ne vont pas ensemble a priori.

Samedi, sur la route de Melbourne, nous nous sommes arrêtés à Danville, petit village où se trouve le resto Le temps des cerises, dont quelques amis m'ont parlé en bien. Mais il n'y a pas que cela à Danville, il y a aussi le Mante carré, qui fait marché bio et local le samedi. On y donc rencontré la maraîchère du coin et la chocolatière. D'autres produits locaux sont aussi disponibles. Moi, ce qui m'a intéressée par-dessus tout, vous ne serez pas surpris, c'est le boulanger - enfin, pas boulanger, mais son pain! -, qui fournit le café en pains de toutes sortes et qui les vend aussi le samedi, jour de marché. Au Mante carré, on mange local et bio. Quand on quitte l'endroit, on se sent bien. Et puis avec le pain du boulanger, j'ai préparé un délicieux blooming bread (voir à la toute fin du post), qui a accompagné la non moins délicieuse chaudrée de maïs de MA, repas parfait pour clore une fin de semaine du mois d'août.

Chez mon amie Guylaine, à Melbourne, j'ai retrouvé ma grande fille qui nous avait manqué. On était comme un casse-tête qui avait perdu une pièce! Guylaine et son conjoint Claude ont un immense terrain, qui se transforme peu à peu en laboratoire d'herboristerie, qui sert à Guylaine en voie de devenir herboriste. Chez elle, il n'y a donc pas de mauvaises plantes et, du coup, pas de combat à mener! En quelques heures, elle m'a appris tout plein de choses et m'a fait goûter ses vinaigres censés me calmer les nerfs. Bon, évidemment, faudrait que j'ingurgite de plus fortes doses afin de me calmer... enfin!

Pour cette semaine de rentrée scolaire, toute la famille aurait besoin de sa dose de vinaigre calmant! Nous sommes tous un peu fébriles. C'est vendredi le grand jour.

Bonne rentrée!




samedi 25 août 2012

Moi, j'aime le samedi

Vue de Sorel, prise du traversier © Marc-André Brouillard
C'est le quai que j'ai tant vu petite alors que nous revenions de visiter ma famille maternelle. Maintenant, c'est au tour des filles d'aller visiter, chaque été, leur tante Stéphanie, soeur de MA. Les filles aiment beaucoup Stéphanie. Marguerite dit que que Stéphanie s'intéresse à elle et qu'elle l'écoute. J'aime ce rendez-vous estival qui a toujours lieu au mois d'août. C'est MA qui fait traverser les filles le matin et qui retourne les chercher le soir. Ça pourrait être moi, mais comme ça a toujours été MA on ne change pas. Un jour, elles pourront traverser seules; cette année, elles auraient pu, car Marguerite a presque 16 ans, mais MA n'était pas prêt.

Aujourd'hui, nous allons à Melbourne. Marguerite y est depuis mercredi: elle est allée passer du temps avec sa bonne amie Mirka, fille de mon amie Guylaine. Il y a quelques années, Guylaine a fait le grand saut Montréal-Melbourne pour aller réaliser son rêve de vivre à la campagne. Cette année, Mirka la rejoint pour y terminer son secondaire et aimerait tant nous trouver une maison pour que nous allions vivre là nous aussi! Mmm, on va réfléchir, Mirka!

Sur la route, j'aimerais bien tomber sur des mignons marchés, des activités de villages, des marchés aux puces.

Hier soir, nous étions avec Éléo et ma nièce Angélique, que nous gardions. On a profité du moment pour voir ce film. Certes pas un grand film, mais j'avais une envie irrépréssible de voir des îles grecques, où je rêve d'aller, et Emir Kusturica. Avec Kusturica, l'histoire d'amour dure depuis longtemps. Quand Chat noir Chat blanc est sorti, Marguerite était toute petite. Elle s'est mise à réclamer ce film constamment, on avait acheté la cassette - c'était l'époque des cassettes! Oui, je sais, ce n'est pas un film pour enfants, mais c'est moins dangereux que ça à mon avis. Pendant des années donc, elle a régulièrement regardé Chat noir Chat blanc, riant toujours aux mêmes passages,  jusqu'à ce que le magnétoscope disparaisse. Ne nous reste que la cassette maintenant...

J'ai découvert ce blogue cette semaine, en cherchant un café dans Hochelaga-Maisonneuve. J'ai tellement ri en lisant les posts Ma semaine en GIF.

Bon samedi!

lundi 20 août 2012

Moi, j'aime pas le lundi

 
Chevaux de l'île du milieu
















Le lundi, c'est horrible. C'est comme revenir de voyage. Je dois trouver une façon d'apprivoiser ce jour de la semaine, qui me sort des mes amis, de ma famille, de ceux que j'aime.

Cette fin de semaine, nous avons exploré deux sentiers avec Jules, Diep, Antoine et Éloi. Dimanche, nous avons fait une promenade sur l'île du milieu, où nous avons pu voir des vaches et de magnifiques chevaux. Marcher dans la lumière et sous le ciel du mois d'août fait beaucoup de bien. J'adore le mois d'août ici. C'est le moment de l'année où je me dis que j'appartiens peut-être à cet endroit. C'est le moment de l'année où je me sens enracinée. Ça ne dure qu'un moment, le moment de cette lumière, de ce ciel et de l'odeur qui règne.

Pour Antoine, le grand moment a été la pinata de samedi soir. Durant le jour, il a émis le souhait de "faire" une pinata. Ça tombait bien, car Éléo en avait justement une qu'elle avait fabriquée il y a deux étés au camp musical. Elle a bien voulu la mettre à contribution. Nous sommes allés acheter quelques chocolats et le soir, après un bon repas, les enfants ont frappé la pinata sous les étoiles. On a bien rigolé. Avec Antoine, on rigole toujours beaucoup. Après, je raconte ses blagues à ma mère, qui les rit à son tour. Le dimanche matin, le petit Éloi est allé en douce frapper sur la pinata, qui était vide de ses bonbons...

Après la promenade de dimanche, nous avons quitté nos amis pour aller manger la soupe chez mes parents, qui sont plus tard venus à la maison pour le thé... et la tarte au citron que nous avions préparée avec nos amis la veille. La tarte a servi à souligner les 76 ans de mon père. Il est reparti, heureux je crois, avec un filet de truite que j'avais préparé. Et si le bonheur était une tarte au citron et un filet de truite?





vendredi 17 août 2012

Popham Beach, Maine, septembre 2011
J'ai demandé à MA de me refiler une photo pour mon texte d'aujourd'hui, une photo qu'il aimait. Il m'a donné celle-ci. Elle date de l'an dernier, lors de notre petite escapade dans le Maine. Cela me rappelle que cette année nous partons à Stowe, dans le Vermont, pour aller faire de la randonnée en montagne avec la troupe habituelle: MC, FB et cousin, cousine.

Je ne verrai donc pas l'Atlantique et tout à coup ça me rend triste. Et puis l'hôtel où nous serons est loin d'être la jolie petite maison de Wiscasset. Le Vermont est disons... plus rustique?

Depuis notre retour, outre notre sortie à Québec et notre rando avec Jules, Diep et Éloi, notre temps est occupé à reprendre en main certaines pièces négligées de la maison. Notre bureau a été repeint, mais d'autres travaux restent à faire. Alors, il est encore en piteux état: le sol est couvert de livres. Nous avons clairement un surplus de livres dans la maison. Peut-on vraiment avoir un trop de livres? Nous, on dirait que oui. Ça déborde.

Et puis, nous nous sommes enfin occupés de notre chambre à coucher, qui avait été repeinte à notre arrivée en 2006, mais qui n'avait reçu aucune autre attention de notre part. Tout à coup, MA et moi en avons eu assez de dormir dans un décor approximatif. Nous nous sommes mis au boulot: repeindre notre chambre, qui est recouverte de lattes de bois, du mur au plafond. Pardonnez-moi mes amies qui avez peint ces lattes à notre arrivée! Comment ai-je pu faire cela à mes amies et à Paul? Évidemment, le processus n'est pas terminé. Nous attendons les luminaires que j'ai trouvés ici. C'est un plaisir réel de faire affaire avec cette entreprise. Je n'ai jamais vu un service à la clientèle si sympathique, si efficace et accessible. On téléphone et un humain de bonne humeur répond!!!

À travers le brouhaha causé par ces menus travaux, MA et Marguerite ont passé une soirée ensemble ici. Il ont eu la chance de voir jouer Kvitova, la championne. Ma grande Marguerite a terminé sa semaine de bénévolat au camp musical et a fait son premier party. Ouf, on est passé au travers! Elle était contente, mais épuisée - moi aussi. Et ma petite Éléo a fait son concert: piano, violon, chant chorale. C'était magnifique. Et elle a un coup de foudre pour le piano. Mais abandonner le violon, après toutes ces années d'effort et de travail. Mmm, je ne sais trop. En fait, je ne pense pas que je la laisserai passer d'un instrument à l'autre. Pas maintenant. On m'a laissée être dilettante, ce qui fait que je ne sais rien faire... ou presque. D'autres diront qu'ils ont été "obligés de" et qu'ils ont souffert. Pas simple du tout.

Demain, nous attendons nos amis Jules, Diep, Antoine et Éloi. Nous avons prévu une randonnée dans notre coin. Et ils camperont dans notre tente pour la nuit. Et puis, d'autres amis nous manquent, que nous avons vus depuis trop longtemps: ohé, Michèle et Bruno! Les jours passent trop vite.

Je vous laisse sur une pièce que la chorale a interprétée.  Bouleversantes ces paroles dans la bouche d'enfants et de d'ados. Cette chanson a bien fait réfléchir ma grande Marguerite...

mercredi 8 août 2012

Sur les Plaines

Une butte sur les Plaines, Québec, 2012
© Émilie Leclerc
Samedi dernier, nous avons mis le cap vers Québec avec les filles et Anne-Sophie, une amie de Marguerite. Le soleil était de la partie, la journée s'annonçait magnifique. Au programme ce jour-là: un pique-nique sur les Plaines avec Émilie, Éric et Ophélie.

Nous sommes arrivés à Québec vers l'heure du midi, l'estomac dans les talons. J'avais prévu aller dîner au petit resto italien Morena. Alors vite vite, nous nous sommes attablés. Émilie est venue nous y rejoindre pendant qu'Ophélie faisait la sieste à l'hôtel - avec son papa, pas d'inquiétudes. Bon, chez Morena, le comptoir des plats à emporter regorge de plats variés qui semblent délicieux. Le café est bon, mais la nourriture servie sur place m'a laissée sur ma faim! Si je choisis un plat de pâtes aux légumes grillés, j'espère dans mon assiette des aubergines, des courgettes, des oignons, des poivrons, de l'ail même, mais pas QUE des bouts de poivrons, surtout des verts. Y a-t-il plus ennuyeux qu'un poivron vert grillé? Mon neveu Émile dirait oui, du navet cru, qui goûte l'absence à son avis. C'est une belle image, n'est-ce pas? Bref, mon plat m'a déçue. Et que dire des déjeuners que les filles avaient choisis. Non, servir un déjeuner composé de 10 morceaux de pommes de terre rissolées, de 2 tranches de bacon et d'une cuiller d'oeuf brouillé sur une planche de bambou ne suffit pas à le vendre 14$. C'est mignon une planche de bambou, mais ça ne se mange pas! Pour couronner le tout, Éléo a renversé son jus sur la table, jus qui a rejoint mes jambes et rempli mes sandales. Le bonheur. Tadam! J'avais pensé à prendre mes tongs, le problème fut vite réglé.

Alors sur les Plaines, qu'avons-nous fait? Nous avons en partie glandé étendus sur une couverture, Émilie et moi buvant du rosé, les gars de la bière. Les grandes filles ont lu leurs revues, fait quelques promenades dans le parc, Éléo et moi jouions avec Ophélie. À travers mes échanges avec Ophélie, je crois avoir un peu parlé à Émilie! C'est fou combien un enfant de cet âge - un peu plus de 2 ans - c'est drôle, vif, ouvert, affectueux. Enfin, Ophélie elle est toute ça. Je lui souhaite de conserver tout cet intérêt qu'elle a pour les autres et ce sens de l'humour incroyable qu'elle possède déjà. Enfin, je ne sais pas si je peux parler de sens de l'humour, mais elle est très très drôle et d'une vivacité d'esprit assez étonnante.

Et puis tout à coup, la fraîcheur est tombée sur les Plaines. Il a fallu nous séparer et rentrer, chacun de son côté. Mais avant de quitter Québec, on a amené les filles faire une dernière promenade sur la rue St-Jean.

Déjà, le rendez-vous est pris pour revoir Ophélie - et ses parents bien sûr - sur les Plaines l'été prochain.